Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Voilà une décision de justice qui va, à n'en pas douter, relancer la polémique sur la dangerosité des ondes émises par les antennes relais de téléphonie mobile. Bouygues Telecom a, en effet, été condamné le 18 septembre par le tribunal de grande instance de Nanterre à démonter, d'ici 4 mois et sous astreinte de 100 € par jour, une de ses antennes à Tassin-la-Demi-Lune (Rhône) pour « risque de troubles » à la santé, en application du principe de précaution. Le tribunal donne donc raison à trois couples qui se plaignaient du risque sanitaire posé par ces antennes relais installées depuis 2006 sur un pylône jouxtant leurs habitations. Bouygues Telecom, qui doit aussi faire face dans les Yvelines à une plainte au pénal pour « administration de substances nuisibles », a annoncé qu'il allait faire appel. Selon l'Association française des opérateurs mobiles (Afom), qui souligne qu'« aucune antenne n'a jamais été démontée pour raison sanitaire », cette décision, révélée hier, pourrait être cassée.
Reste que le tribunal s'est bien gardé de trancher le débat, estimant que la « discussion scientifique reste ouverte. » Une discussion que de nombreuses associations souhaiteraient voir s'engager plus intensément en France comme cela s'est fait dans plusieurs pays européens dont certains reconnaissent les syndromes dit des micro-ondes (maux de têtes, troubles du sommeil, etc.). Mais le temps de latence entre l'exposition aux champs électromagnétiques et le développement éventuel de maladies est un sérieux obstacle aux études épidémiologiques qui n'ont pas assez de recul. Ceci explique l'existence de résultats contradictoires. Toutefois, cet automne, l'étude internationale Interphone réalisée dans 13 pays européens sur l'influence de l'usage du téléphone mobile sur le risque de cancer, pourrait apporter de nouveaux éléments.
Reste que le tribunal s'est bien gardé de trancher le débat, estimant que la « discussion scientifique reste ouverte. » Une discussion que de nombreuses associations souhaiteraient voir s'engager plus intensément en France comme cela s'est fait dans plusieurs pays européens dont certains reconnaissent les syndromes dit des micro-ondes (maux de têtes, troubles du sommeil, etc.). Mais le temps de latence entre l'exposition aux champs électromagnétiques et le développement éventuel de maladies est un sérieux obstacle aux études épidémiologiques qui n'ont pas assez de recul. Ceci explique l'existence de résultats contradictoires. Toutefois, cet automne, l'étude internationale Interphone réalisée dans 13 pays européens sur l'influence de l'usage du téléphone mobile sur le risque de cancer, pourrait apporter de nouveaux éléments.