Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Une délégation du secrétariat d’État à l’Économie numérique était hier à Toulouse pour auditionner les porteurs du projet « French Tech Toulouse ». La plateforme « French Tech » a été lancée fin 2013 par l’ancienne secrétaire d’État au numérique Fleur Pellerin. Elle vise à favoriser la croissance des start-up, faire émerger et détecter les projets, accompagner les porteurs dans la construction de leur projet et labelliser les projets « Métropoles French Tech ». Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Grenoble, Nancy, Saint-Étienne sont ainsi candidates à ce label aux côtés de Toulouse.
Midi-Pyrénées en pointe
L’obtention de celui-ci par les acteurs de la Ville Rose est, d’évidence, en bonne voie, à en juger par le dynamisme numérique. Il est vrai que la région est la seconde de France du secteur. Elle se situe même à la première place pour l’édition de logiciels applicatifs, la programmation informatique, la fabrication d’équipements électriques et électroniques. Au total le secteur du numérique représente plus de 34 000 emplois, 5 300 entreprises, 2 600 chercheurs, avec de vraies pépites, grandes ou petites, institutionnelles ou privées, comme le LAAS-CNRS, l’IRIT, Sigfox, Thales Alenia Space, Pole Star, etc.
Pour obtenir le label « French Tech », les différentes structures qui soutiennent l’innovation tout au long de l’année, ont uni leurs forces. La Cantine Toulouse, le cluster Digital Place, la TIC Valley, l’incubateur Midi-Pyrénées, etc. ont préparé un projet cohérent qui a visiblement séduit la délégation ministérielle venue ce jeudi.
« La délégation a rencontré des entreprises, les clusters, les associations pour se faire une idée au-delà du dossier. Ils ont fait un retour critique sur nos points forts, ce qui reste à améliorer. L’objectif était de faire une présentation de l’écosystème et sa capacité à se développer et générer des champions. La délégation a reconnu la qualité de notre écosystème et notre dynamisme », explique Jean-Pierre Bayol, directeur de Digital Place.
Prochaine étape ? D’ici 15 jours, compléter le dossier, affiner certains aspects, mieux définir les lignes stratégiques et l’organisation à mettre en place.
Toulouse espère donc être parmi les premières métropoles labellisées, fin octobre.