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Célébrer la Journée mondiale de la sauvegarde des données, un impératif à l'ère du tout numérique

Par Arnaud Marquant, directeur des opérations KB Crawl SAS À l'aube d'une nouvelle ère numérique, la Journée mondiale de la sauvegarde des données, célébrée le 31 mars, nous offre un moment de réflexion critique sur notre rapport aux données. Dans une époque marquée par une digitalisation accrue, la sauvegarde des données se positionne au cœur des débats sur la sécurité, la conformité et la continuité des activités. De bonnes pratiques de sauvegarde essentielles La sauvegarde des données commence par des gestes simples mais cruciaux d'hygiène numérique, préconisés par des institutions telles que l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) en France. Ces mesures de base incluent la réalisation de copies de sauvegarde régulières, la mise à jour des systèmes et des applications, ainsi que la sensibilisation à la cybersécurité. Le renforcement du cadre juridique autour de la gestion des données personnelles, comme le Règlement général sur la pro

TNT : 10 ans déjà !




Aujourd'hui la France fête les dix ans de la télévision numérique terrestre (TNT). L'arrivée de ces nouvelles chaînes a bouleversé les programmes et nos habitudes.

La TNT a déjà dix ans ! Les chaînes de la télévision numérique terrestre se sont tellement installées dans le paysage audiovisuel français, le fameux PAF, que l'on peine à se remémorer combien l'offre était étriquée en 2005.

À cette époque, seules six chaînes étaient proposées aux Français en diffusion hertzienne, dont l'une à péage, Canal +. Et les offres d'abonnement à des bouquets thématiques par satellite ou câble restaient onéreuses.

Le 31 mars 2005, pas moins de dix-huit nouvelles chaînes gratuites sont lancées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) présidé par Dominique Baudis. Pour en profiter un seul impératif : équiper son téléviseur d'un adaptateur TNT ou changer de poste pour un nouvel écran déjà équipé.

Programmes et technologie

De fait, l'arrivée de la TNT, véritable révolution depuis l'avènement de la couleur en 1967, est à la fois un progrès en termes de variété de programmes, mais aussi en termes technologiques. Peu à peu, les lourds écrans cathodiques et analogiques laissent, en effet, la place à des écrans plats dont la technologie ne va cesser d'évoluer pour atteindre aujourd'hui des téléviseurs ultra-fin et financièrement abordables. La qualité de l'image a connu un identique saut qualitatif avec la haute définition puis l'ultra haute définition, offrant des images toujours plus belles, qui vont encore s'améliorer (lire encadré).

Côté programmes, c'est un foisonnement où se côtoient – il faut bien le dire – le pire comme le meilleur. C'est que tous les grands groupes de médias ont perçu la TNT comme un formidable eldorado publicitaire.

Tous ? Non. La toute-puissante TF1 ne croit pas à la TNT à son lancement. Une erreur stratégique rattrapée depuis à prix d'or avec le rachat de TMC et NT1, mais qui laissera des traces, par exemple avec la chaîne d'information continue LCI, contrainte de rester en payant.

L'info en continu justement est l'un des gros succès de la TNT avec l'émergence d'iTélé (filiale de Canal +) et surtout BFMTV. En dépit de récentes polémiques, la chaîne du groupe NextradioTV d'Alain Weill est d'ailleurs plébiscitée par les Français dans un sondage OpinionWay pour TV Magazine.

À côté de l'info, et de la rediffusion à outrance de vieilles séries, les chaînes de la TNT ont exploité un autre filon : les programmes de téléréalité. Qu'ils soient musicaux comme les télécrochets X-Factor puis Nouvelle Star, ou plus… sociétaux, comme les Ch'tis, Les anges de la téléréalité, L'île des vérités, ou encore Allô Nabila. Plusieurs chaînes font de ces programmes pas très fins leur fond de commerce car ils génèrent des audiences exceptionelles. Surtout, ce type de programme a fait émerger une nouvelle façon de regarder la télé en introduisant la notion de second écran : on suit le programme et on le commente – parfois pour s'en moquer – sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et surtout Twitter.

La TNT a aussi profité à plein de la délinéarisation, c'est-à-dire la consommation en différé de programmes à la carte (télévision de rattrapage ou catch-up TV).

Aujourd'hui avec 25 chaînes gratuites au total, la TNT s'est imposée, trustant un quart de l'audience globale ; lançant ses propres programmes originaux en dépit de contraintes économiques difficiles ; permettant à ses animateurs de se hisser sur les podiums du PAF ; et parfois dépassant les chaînes historiques comme D8 qui talonne sa grande sœur Canal +.

Votre téléviseur à jeter l'an prochain ?
Votre téléviseur va-t-il passer le cap de l'année 2016 ? La question se pose puisque dans un an, en avril 2016, la TNT va changer de norme de diffusion, passant du MPEG-2 auMPEG-4, afin de gagner en qualité pour certaines chaînes qui seront HD et pour libérer la fréquence de 700 MHz pour la téléphonie mobile 4G. Selon l'institut GfK, 10 des 40 millions de postes télé en France sont incompatibles avec cette norme. Il s'agit surtout des téléviseurs de petite taille vendus avant 2008. Ils devront se doter d'un adaptateur (environ 30 €). Ceux qui reçoivent la télé via une box internet ne seront pas impactés par ce changement de norme.

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