Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Le Toulousain Sigfox, inventeur d'un réseau de communication bas débit pour les objets connectés, a lancé lundi 19 janvier sa fondation et présenté un projet original : la connexion d'une base scientifique en Antarctique.
Le Toulousain Sigfox a plus d'un tour dans son sac. Alors qu'il vise une nouvelle levée de fonds dans les mois à venir, la jeune société a lancé, mardi 19 janvier depuis son siège parisien, la Sigfox foundation, présentée par ses deux cofondateurs, Ludovic Le Moan et Christophe Fourtet, et qui sera dirigée par Marion Moreau.
L'objectif de cette structure sera de fédérer les ressources autour du réseau de communication à bas débit inventé par les Toulousains et les mettre au service de grandes causes humanitaires. Prévention d'incendies de forêt, détection de séismes, secours à des pêcheurs en péril, suivi de maladies rares… les applications sont nombreuses dans lesquelles des objets ou des capteurs connectés à internet peuvent apporter des solutions.
La fondation sera structurée en fonds de dotation et conduira ainsi des missions de protection de l'environnement.
Le premier projet qui va voir le jour est pour le moins original puisqu'il s'agit de déployer le réseau Sigfox… en Antarctique, sur la station scientifique belge Princesse-Elisabeth. Le réseau, dont la portée est aussi grande que la consommation énergétique est réduite, permettra de sécuriser les opérations de recherches scientifiques sur le climat, menées dans le cadre de l'expédition Belare.
«Pour nous aujourd'hui, la force du Power Of Low (le slogan de la fondation, ndlr), c'est ce paradigme unique rendu possible par l'envoi de petits messages, des signaux faibles via des capteurs connectés, autonomes sur plusieurs années, dans le but de sauver des vies, protéger des zones en danger, ou détecter des symptômes de maladies encore mal cernées», ont expliqué hier les fondateurs.
Cette initiative qui permet de connecter l'Antarctique est tout autant une gageure technique et scientifique, qu'un joli coup marqué par Sigfox dans le domaine très concurrentiel des réseaux cellulaires de communication M2M pour les objets connectés. Face au réseau de l'Alliance LoRa, choisi par Bouygues Telecom et Orange – et qui ne couvre pas encore la France – Sigfox joue, en effet, la course en tête en termes de zones couvertes dans le monde pour un marché qui explosera avec quelque 50 milliards d'objets connectés en 2020.
«Licorne»
Sigfox, dont le conseil d'administration est présidé par Anne Lauvergeon, va accélérer son développement. Alors que le réseau de Sigfox va couvrir une centaine de villes aux Etats-Unis, la société envisage de procéder cette année à une seconde levée de fonds de 500 millions d'euros, ce qui serait la plus importante réalisée en France. Une première levée de 100 millions d'euros a été réalisée en 2015. Sigfox serait ainsi valorisée plus d'un milliard d'euros, intégrant le club très fermé des «licornes», les start-up valorisées plus d'un milliard.
Ce mercredi 20 janvier, la société a indiqué qu'elle ne confirmait pas le montant, ptréférant évoquer "une levée de fonds d’un montant relativement significatif, et qui n’est pas déterminé à ce jour. Aujourd’hui, la valorisation de la société n’a pas encore été établie"