Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
La fermeture du site Zone-Telechargement a été possible après un travail d'enquête de plusieurs mois mené par un service spécialisé de la gendarmerie nationale contre la cybercriminalité : le C3N, centre de lutte contre les criminalités numériques, qui dépend du service central du renseignement criminel (SCRC) de la gendarmerie nationale. Basé à Pontoise, le C3N est un service à compétence judiciaire nationale, qui regroupe l'ensemble des unités du pôle judiciaire pour la gendarmerie nationale (PJGN) qui traitent directement de questions (formation, veille et recherche, investigation, expertise) en rapport avec la criminalité et les analyses numériques (Département Informatique-Electronique de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale). Il assure également l'animation et la coordination au niveau national de l'ensemble des enquêtes menées par le réseau gendarmerie des enquêteurs numériques.
Un réseau de 1 800 enquêteurs
Trois types de cyberdélinquants sont gérés par trois unités distinctes au sein du centre. «Premières cibles, les pirates qui s'attaquent aux sites Internet et aux systèmes de traitement automatisé de données ou diffusent des virus. Deuxièmes cibles, les cyberdélinquants qui profitent du Net pour vendre des produits contrefaits, illicites ou pour diffuser des propos violents (racisme, apologie du terrorisme, etc.). Et enfin, les auteurs de contenus à caractère pédopornographique et les pédophiles», explique la gendarmerie.
Le C3N anime un réseau de 1 800 gendarmes «enquêteurs technologies numériques» dits N'Tech ou correspondants N'Tech répartis dans les brigades territoriales et les unités de recherches, mais aussi les Centres d'opérations et de renseignement de la gendarmerie (Corg) pour la recherche de renseignements, les Brigades de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) pour la prévention auprès des jeunes et des entreprises et les organismes internationaux comme Europol.