Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
A l'occasion de l'entrée en vigueur du RGPD, le règlement général européen sur la protecton des données personnelles, notre sondage BVA-La Dépêche sur "Les Français et les données personnelles" avait souligné un fait nouveau : l'attente des internautes d'outils et de services alternatifs à ceux proposés par les géants du web. Des outils qui recueilleraient moins de données et pisteraient moins leurs utilisateurs que ceux développés par Google, Amazon, Facebook, Appel ou Microsoft (GAFAM).
Les Français favorables à des alternatives
"Les Français sont majoritairement enclins à utiliser des services alternatifs à ceux délivrés par les GAFAM tels que des navigateurs Internet non traditionnels (autre qu’Internet Explorer ou Chrome) (71%) ou des moteurs de recherches autres que Google (70%)", explique Blandine Tardieu, directrice d'études chez BVA.
C'est essentiellement dans le domaine des moteurs de recherches que les alternatives sont les plus parlantes. S'il est difficile de remplacer Facebook et Twitter par d'autres services (qui existent mais qui sont moins aisés d'accès), changer de moteur de recherche est tout à fait possible.
Des alternatives à Google, Yahoo!, ou Bing existent : Qwant, Lilo, Ecosia, Startpage, Ixquick, Quora, etc. Chacun met en avant sa spécificité : respect absolu de la vie privée, recherche scientifique, etc.
Les innovations de Qwant
Lancé en 2013 en France puis en 2014 en Allemagne, Qwant assure "respecter les droits fondamentaux des individus et des entreprises", offir une "visio panoramique et neutre" d'nternet et "favoriser la diversité des opinions et des services." Qwant ne récolte ainsi aucune donnée lors des recherche et n'en conserve pas l'historique. Face à Google, qui capte 90% des recherches en France, Qwant est un petit poucet mais les innovations qu'ils proposent (Qwant junior, version smartphone, etc) séduisent. Selon la société, il y a eu 2,6 milliards de requêtes en 2016. L'an dernier, la caisse des dépôts est entrée au capital pour 15 millions d'euros, et le groupe Axel Springer a augmenté son investissement de 3,5 millions euros supplémentaires.
Lilo finance des projets sociaux et environnementaux
Autre philosophie pour le moteur Lilo, lancé en 2014, et qui affiche 55 450 811 recherches. Comme Qwant, il est engagé dans le respect de la vie privée, mais il se propose de soutenir des projets locaux. "Lilo finance les projets sociaux et environnementaux portés par des acteurs qualifiés. A date, nous avons déjà reversé plus de 850 000 € à 140 associations, ONG, fondations et entreprises de l'ESS (économie sociale et solidaire)", explique Hélène Lecomte, responsable des relations extérieures. "Parmi les projets d'intérêt général que nous finançons, une quinzaine sont implanté en région Occitanie", précise-t-elle.
Parmi les projets de la région il y a Phenix : qui lutte contre le gaspillage (+ de 3 000€ reversés) ; Singa France qui travaille à l'intégration socio-économique des réfugiés (+ de 6 700€ reversés) ; Ecoscience Provence, qui oeuvre à la conservation de l'environnement (+ de 1400€ reversés) ou encore Coeur de forêt qui travaille au reboisement et à la protection des forêts (+ de 4 000€ reversés)