Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
La rubrique du 20 heures de France 2 |
Face aux fake news et aux théories complotistes les médias sont en première ligne. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour France Info et Le Figaro sur les fake news, publié la semaine dernière, les deux tiers des Français pensent ainsi que la presse (64 %) et surtout les radios (69 %) ne véhiculent pas (ou rarement) de fake news. Les chaînes de télévision en continu, souvent pointées du doigt sur ce thème, sont nettement moins bien considérées (-10 points), mais elles bénéficient elles aussi d'un crédit majoritaire dans l'opinion, 54 % de Français estimant qu'elles ne véhiculent que rarement des fake news. 9 Français sur 10 (86 %) à l'inverse pensent que les particuliers sur les réseaux sociaux et les blogs en véhiculent souvent. «Les fake news apportent aux médias traditionnels une belle revanche sur les réseaux sociaux», estime Gaël Sliman, président d'Odoxa.
Il est vrai que de nombreux médias ont mis en place des outils et des équipes pour lutter contre les fake news. Au sein de la presse nationale, on a Les Décodeurs pour Le Monde, CheckNews chez Libération. La presse régionale, par son lien de proximité avec ses territoires, n'est pas en reste. La Dépêche va d'ailleurs multiplier les séquences de décryptage, notamment dans l'optique des européennes.
Rubriques dans les JT
Les JT de TF1 et France 2 ont lancé aussi leur rubrique de «fact-checking» (vérification de l'info). Depuis lundi, la rubrique s'intitule «Faux et usage de faux» sur France 2. Sur TF1, la rubrique intitulée «Factuel» sera proposée tous les samedis soir dans le 20 heures d'Anne-Claire Coudray.Enfin, l'AFP a annoncé hier qu'elle renforce son opération mondiale de fact-checking via un important contrat avec Facebook qui va permettre la production d'articles en langue arabe au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'arabe s'ajoute ainsi aux productions actuelles des équipes de l'AFP en français, anglais, espagnol et portugais dans seize pays à travers le monde.