Le début du déploiement des antennes de téléphonie 5G par les opérateurs a donné lieu un peu partout en Frace à des actes de vandalisme l’an passé. Au début du mois, France Inter a dévoilé le décompte de ces dégradations effectué par le ministère de l’Intérieur. 174 équipements de télécommunications (antenne de téléphonie mobile, de THD radio, de 4G fixe ou de télévision.) ont été pris pour cible dont 137 en milieu rural. Les départements les plus touchés sont la Haute-Garonne, l’Isère, l’Ardèche, la Drôme et les Bouches-du-Rhône.
Dans 52 % des cas, les auteurs ont eu recours à des incendies. Le ministère de l’Intérieur dit avoir recensé d’importants préjudices liés à ces actions, notamment des coupures de réseau dans de nombreuses communes mais aussi des conséquences sur le fonctionnement des services jugés d’utilité publique. En janvier, 1,56 million de personnes avait été privé de radio et de TNT après l’incendie d’un relais près de Limoges…
Seulement 26 interpellations
En un an, seules 26 personnes ont été interpellées dans le cadre des enquêtes concernant ces sabotages, pour 14 faits au total. Les motivations des auteurs restent très diverses entre la volonté de mettre hors service des équipements soupçonnés d’être un instrument de surveillance et de collecte de données personnelles, la lutte contre les ondes électromagnétiques de la téléphonie en général, le refus de la pollution visuelle ou encore la perte de valeur de leur habitation se trouvant à proximité des infrastructures… Certaines actions sont directement revendiquées par des groupes associés à l’ultra-gauche sans que l’on soit certains de leur implication. En revanche, via leurs sites ou leurs comptes de réseaux sociaux, ils relaient des appels au sabotage, assortis parfois de manuels détaillant les moyens techniques à mettre en œuvre pour dégrader ou détruire le matériel.
Face à ce fléau, les opérateurs entendent agir. En présentant l’avancement du chantier New Deal Mobile, qui doit apporter la 4G à l’ensemble des Français, la Fédération française des télécoms (FFT), a annoncé une initiative. « Les opérateurs de téléphonie mobile déplorent ces derniers mois, des actes de vandalisme à l’encontre de leurs infrastructures dans différents lieux du territoire.
Convention nationale déclinée au niveau local
Dans ce contexte la FFT travaille depuis plusieurs mois pour renforcer la coopération entre les services de l’État et les opérateurs de communications électroniques afin de lutter contre toutes les formes de malveillance. Il s’agit de prévenir ces actes grâce à la mise en place d’une convention nationale qui sera déclinée au niveau local », a expliqué la fédération. « Sous l’égide des préfets, les actions à mener pour appréhender les personnes qui portent atteinte à l’ordre public en empêchant l’acheminement des communications d’urgence et en privant habitants, entreprises et administrations de l’accès aux réseaux de communications électroniques pourront être identifiées et mises en œuvre », détaille la FFT, qui entend inciter les victimes à porter plainte à chaque dégradation.
Pour l’instant, cette convention n’a pas été signée par les Towercos (les intermédiaires qui gèrent pour les opérateurs l’implantation des pylônes), ni par les associations d’élus locaux.
5G et santé : l'avis de l'Anses attendu le 20 avril. Dans le débat sur l’innocuité de la 5G pour la santé humaine, la date du 20 avril est à retenir. C’est, en effet, mardi prochain que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) va restituer son rapport d’expertise et son avis sur la 5G. Le rapport intermédiaire relatif à l’exposition de la population aux champs électromagnétiques liée au déploiement de la 5G et aux effets sanitaires associés, avait conclu en janvier avait conclu à « un manque de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels. »