Par Valère Ndior , Université de Bretagne occidentale Pour faire face aux géants du numérique, l’Union européenne s’est dotée d’une législation ambitieuse : le règlement européen sur les services numériques. Plus d’un an après son entrée en vigueur, elle reste complexe dans son application, et peine à s’imposer face à l’arbitraire des plateformes. Des services tels que Meta ou X se sont arrogé de longue date le pouvoir de remanier les règles affectant la vie privée ou la liberté d’expression , en fonction d’intérêts commerciaux ou d’opportunités politiques. Meta a ainsi annoncé la fin de son programme de fact-checking en matière de désinformation en janvier 2025, peu de temps avant le retour au pouvoir de Donald Trump, qui manifestait une hostilité marquée à cette politique . Du côté des gouvernements, les décisions d’encadrement semblent osciller entre l’intervention sélective et l’inaction stratégique. Sous couvert d’ordre public ou de sécurité nationale, d...
En débarquant sur le marché de la téléphonie mobile la semaine dernière, Free Mobile a fait l'effet d'un tremblement de terre. Et l'onde de choc n'est, semble-t-il, pas près de s'arrêter, tant du côté des consommateurs que de celui des opérateurs. Ces derniers avaient bien sûr anticipé l'arrivée du 4e opérateur - qu'ils avaient tenté de circonscrire en vain - en lançant des offres low cost de 10 à 20 % moins chères que leurs forfaits classiques et sans engagement : Sosh chez Orange, séries Red chez SFR et B and You chez Bouygues Telecom. Mais les deux forfaits de Free - 19,99 €pour du tout illimité et 2 € pour 1 heure d'appels et 60 SMS par mois - ont fait l'effet d'un coup de bambou. Depuis, les trois opérateurs historiques ont « ajusté » leurs tarifs… mais qui restent - à services équivalents - plus chers que Free. Les petits opérateurs mobiles virtuels (les MVNO qui louent le réseau d'un des trois grands) se sont alignés en proposant d...