Par Valère Ndior , Université de Bretagne occidentale Pour faire face aux géants du numérique, l’Union européenne s’est dotée d’une législation ambitieuse : le règlement européen sur les services numériques. Plus d’un an après son entrée en vigueur, elle reste complexe dans son application, et peine à s’imposer face à l’arbitraire des plateformes. Des services tels que Meta ou X se sont arrogé de longue date le pouvoir de remanier les règles affectant la vie privée ou la liberté d’expression , en fonction d’intérêts commerciaux ou d’opportunités politiques. Meta a ainsi annoncé la fin de son programme de fact-checking en matière de désinformation en janvier 2025, peu de temps avant le retour au pouvoir de Donald Trump, qui manifestait une hostilité marquée à cette politique . Du côté des gouvernements, les décisions d’encadrement semblent osciller entre l’intervention sélective et l’inaction stratégique. Sous couvert d’ordre public ou de sécurité nationale, d...
Dans un contexte marqué par la multiplication des infox, notamment lors de l’incendie de Notre-Dame de Paris et des attentats survenus au Sri Lanka, l’institut BVA se penche ce mois-ci sur le rapport des Français aux fake news. Les Français privilégient la télévision et Internet pour s’informer sur l’actualité 80% des Français déclarent privilégier la télévision pour s’informer sur l’actualité. Elle devance notamment Internet (64%), la radio (48%) et la presse papier (30%). A propos de la confiance qu’ils accordent aux différentes sources d’information pour diffuser de l’information sur Internet, les Français placent en tête leur entourage (79%) et les médias traditionnels (75%). Les réseaux sociaux se placent en bas du classement (12%). Une large majorité des Français ont déjà été confrontés aux fake news Près des 3/4 des Français pensent avoir déjà été confrontés aux fake news (73%, stable) dont 23% qui déclarent avoir déjà été induits en erreur par ces informations (+5 pt...