Par Valère Ndior , Université de Bretagne occidentale Pour faire face aux géants du numérique, l’Union européenne s’est dotée d’une législation ambitieuse : le règlement européen sur les services numériques. Plus d’un an après son entrée en vigueur, elle reste complexe dans son application, et peine à s’imposer face à l’arbitraire des plateformes. Des services tels que Meta ou X se sont arrogé de longue date le pouvoir de remanier les règles affectant la vie privée ou la liberté d’expression , en fonction d’intérêts commerciaux ou d’opportunités politiques. Meta a ainsi annoncé la fin de son programme de fact-checking en matière de désinformation en janvier 2025, peu de temps avant le retour au pouvoir de Donald Trump, qui manifestait une hostilité marquée à cette politique . Du côté des gouvernements, les décisions d’encadrement semblent osciller entre l’intervention sélective et l’inaction stratégique. Sous couvert d’ordre public ou de sécurité nationale, d...
"De l’adresse email au numéro de téléphone privé, en passant par le lieu de travail et la date de naissance, la quantité d’informations personnelles qui circulent en ligne est conséquente, et alarmante. Les Européens ont perdu la trace de leurs données personnelles et n’ont aucune idée du chemin que celles-ci peuvent emprunter", explique l'éditeur d'antivirus Kaspersky qui vient de mener une étude sur les données personnelle des Européens. Peu de conscience de la valeur des données personnelles, ni des mesures de sécurité élémentaires 64 % des personnes interrogées reconnaissent ne pas vraiment savoir où sont stockées leurs données personnelles sur le Web. 39 % des parents interrogés ne savent pas quelles informations personnelles leurs propres enfants s’amusent à partager en ligne. 20 % des consommateurs – soit une 1 personnes sur 5 – ne protègent pas leur connexion Wi-Fi avec un mot de passe. 31 % reconnaissent ne « jamais avoir mis à jour les options d...