Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...

Raz-de-marée pour .eu
Sur internet, les noms de domaines relèvent d’enjeux politiques – affirmer sa présence notamment linguistique – et économique et la France comme l’Europe accusent un réel retard. La première, forte pourtant d’un taux de pénétration d’internet de 42%, n’accueille que 2% des noms de domaines dans le monde. La faute à un choix politique : celui de réserver l’extension .fr aux seules entreprises. Cela va changer . A partir du 20 juin prochan, toute personne majeure et disposant d’une adresse postale en France pourra être titulaire d’un domaine en .fr. Les Français pourront donc opter pour leur domaine national pour quelques dizaines d’euros par an avec autant de facilité qu’ils peuvent aujourd’hui acheter les domaines génériques (.com, .net ou .org). Autre nouveauté, l’arrivée si attendu de l’extension européenne .eu. L’incapacité de l’Europe à mettre en place cette extension illustrait aussi l’incapacité de l’Euirope à parler d’une seule voix sur la scène internationale. Pour éviter que des entreprises ne soient victimes de «cybersquatting» de leur nom sur inernet, la commissaire européenne à la Société de l’information, avait mis en place une procédure en plusieurs étapes. Depuis le 7 décembre 2005, seules les entreprises pouvait candidater. Depuis le 7 avril dernier, tout résidant européen peut demander un nom de domaine. Résultat : un raz-de-marée des particuliers avec 717000 demandes auprès de l’organisme Eurid quatre heures après l’ouverture des inscriptions... L’objectif de l’extension .eu est d’offrir une «alternative attrayante», au .com