Par Maximiliano Marzetti , IÉSEG School of Management Aux États-Unis, un premier jugement autorise l’usage d’œuvres légalement acquises pour l’apprentissage des modèles d’intelligence artificielle, mais le recours à des contenus piratés est, lui, explicitement condamné. Un coup d’arrêt pour les auteurs, et un bouleversement juridique aux enjeux internationaux ? En 2024, les auteurs Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson ont porté plainte contre Anthropic, l’un des géants de l’intelligence artificielle (IA), l’accusant d’avoir utilisé leurs ouvrages pour entraîner son modèle de langage Claude . Cette affaire s’inscrit dans une série de litiges similaires : au moins 47 procès ont déjà été engagés aux États-Unis, visant différentes entreprises consacrées à l’IA. La question principale ? Les modèles d’IA auraient été entraînés à partir d’œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation préalable des auteurs,...

L’impossibilité pour le Forum de prendre des décisions n’a pu que réjouir les États-Unis qui sortent une nouvelle fois vainqueurs de la bataille pour le contrôle d’internet dont l’ancêtre Arpanet émanait – ne l’oublions pas – de l’armée américaine.
Domination des États-Unis
La domination des États-Unis sur la gestion technique du réseau avait été évoquée entre gouvernements lors du Sommet sur la société de l’information de Tunis, en novembre 2005, mais avait accouché d’une souris. Il s’agissait alors de déterminer quel était le statut de l’Icann (voir infographie), cet organisme américain qui supervise l’attribution des noms de domaines, c’est-à-dire les suffixes. fr ou. com des adresses de sites web (comme dans www.madepeche.com). L’Icann est en théorie indépendante mais, dans les faits, elle est liée au Département du Commerce américain. L’an passé, Washington avait tenu tête au reste du monde sur le statut de l’Icann et avait obtenu gain de cause. L’administration de George Bush avait alors concédé la création du FGI. Si certains rêvent d’un internet gouverné par une instance internationale de type ONU, d’autres font toutefois remarquer, avec raison, que la domination des États-Unis permet d’éviter une balkanisation du réseau et garantit la liberté d’expression dans des pays où la censure est reine.
La censure justement a cristallisé les débats durant les quatre jours du Forum. Google, Microsoft ou Cisco ont, en effet, dû défendre leur «collaboration» avec la Chine. En contrepartie de leur présence dans ce pays aux débouchés immenses – qui ne compte que 130 millions d’internautes sur 1,4 milliard d’habitants – ces sociétés ont censuré certaines informations. Ainsi en tapant «Tien an men» sur Google Chine, aucune photo de la répression de 1989 n’est accessible… L’argumentaire du «moindre mal» n’a pas convaincu Amnesty international qui a réuni 50000 signatures sur une pétition proclamant «J’appelle les gouvernements à cesser de restreindre la liberté d’expression sur internet, ainsi que les compagnies qui les y aident.»
Diversité culturelle
Autre débat: le multilinguisme de la toile. Au nom de la préservation de la diversité culturelle, plusieurs participants ont dénoncé la domination de l’anglais et celle de l’alphabet latin.L’écriture des adresses web, la création de pages nécessitent de connaître la langue de Shakespeare.A contrario, le fait d’avoir un langage unique permet à Internet de présenter une architecture unique plutôt que d’être fragmenté en pôles linguistiques. Enfin, les moteurs de recherches présentent tous des versions multilingues.
Au terme de quatre jours de débats très riches auxquels ont même participé ceux qui s’ignorent à l’ONU (comme les Cubains et les Américains), le forum est assuré de sa pérennité. Après Rio de Janeiro l’an prochain, le FGI aura lieu en Inde puis en Égypte.
Domination des États-Unis
La domination des États-Unis sur la gestion technique du réseau avait été évoquée entre gouvernements lors du Sommet sur la société de l’information de Tunis, en novembre 2005, mais avait accouché d’une souris. Il s’agissait alors de déterminer quel était le statut de l’Icann (voir infographie), cet organisme américain qui supervise l’attribution des noms de domaines, c’est-à-dire les suffixes. fr ou. com des adresses de sites web (comme dans www.madepeche.com). L’Icann est en théorie indépendante mais, dans les faits, elle est liée au Département du Commerce américain. L’an passé, Washington avait tenu tête au reste du monde sur le statut de l’Icann et avait obtenu gain de cause. L’administration de George Bush avait alors concédé la création du FGI. Si certains rêvent d’un internet gouverné par une instance internationale de type ONU, d’autres font toutefois remarquer, avec raison, que la domination des États-Unis permet d’éviter une balkanisation du réseau et garantit la liberté d’expression dans des pays où la censure est reine.
La censure justement a cristallisé les débats durant les quatre jours du Forum. Google, Microsoft ou Cisco ont, en effet, dû défendre leur «collaboration» avec la Chine. En contrepartie de leur présence dans ce pays aux débouchés immenses – qui ne compte que 130 millions d’internautes sur 1,4 milliard d’habitants – ces sociétés ont censuré certaines informations. Ainsi en tapant «Tien an men» sur Google Chine, aucune photo de la répression de 1989 n’est accessible… L’argumentaire du «moindre mal» n’a pas convaincu Amnesty international qui a réuni 50000 signatures sur une pétition proclamant «J’appelle les gouvernements à cesser de restreindre la liberté d’expression sur internet, ainsi que les compagnies qui les y aident.»
Diversité culturelle
Autre débat: le multilinguisme de la toile. Au nom de la préservation de la diversité culturelle, plusieurs participants ont dénoncé la domination de l’anglais et celle de l’alphabet latin.L’écriture des adresses web, la création de pages nécessitent de connaître la langue de Shakespeare.A contrario, le fait d’avoir un langage unique permet à Internet de présenter une architecture unique plutôt que d’être fragmenté en pôles linguistiques. Enfin, les moteurs de recherches présentent tous des versions multilingues.
Au terme de quatre jours de débats très riches auxquels ont même participé ceux qui s’ignorent à l’ONU (comme les Cubains et les Américains), le forum est assuré de sa pérennité. Après Rio de Janeiro l’an prochain, le FGI aura lieu en Inde puis en Égypte.