Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...

« L'enjeu est majeur. Un des reproches faits à Google était de numériser les ouvrages sans se préoccuper des droits d'auteur. S'il y a une approche commune dans ce domaine, c'est la garantie que la chaîne du livre est préservée au niveau européen », souligne M. Racine.
La BNF, qui a développé le système SPAR (Système de préservation et d'archivage réparti), souhaite « une coordination à l'échelon national des programmes de numérisation. » C'est que cette numérisation (transformation d'un document papier en document électronique), longtemps attendue, se développe tous azimuts : municipalités, archives départementales, et même « La Dépêche » qui va numériser d'ici 2010… 2,5 millions de pages. A la BNF, en 10 ans, 10 milliards de documents ont été collectés sur internet, plus 300 000 numérisés pour la BNE. « La BNF est désormais dans une phase de numérisation de masse », assure M. Racine. Le coût global du projet - collecte, numérisation, conservation - est de l'ordre de 26 M€ sur trois ans, financés par l'État.
Mais face à Google, ses milliards et sa technologie, l'Europe doit faire vite pour que la Babel numérique reflète la diversité des cultures.