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Les droits d’auteur en danger ? Ce que l’affaire « Bartz contre Anthropic » risque de changer aux États-Unis… et ailleurs

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Seecard, la carte universelle

Ouvrez votre portefeuille et comptez le nombre de cartes qu'il contient. Entre la carte de fidélité du supermarché ou de la parfumerie, celle de la médiathèque ou du club de gym, la carte de transport, la carte vitale, la carte d'accès à l'entreprise ou celle de la cafétéria, n'en jetez plus ! Et si nous n'avions qu'une seule et même carte remplaçant toutes les autres ? L'idée de cette carte universelle, Didier Clouté, le PDG toulousain de la société Master Media Europe, l'a eue avec son concept baptisé Seecard, qu'il peaufine dans la discrétion depuis huit années et dont le lancement national va débuter prochainement par la région Midi-Pyrénées.

« La Seecard, c'est une carte sociétale, la première carte de vie pratique qui permet d'accéder à tous les services gratuits de la vie quotidienne », s'enthousiasme Didier Clouté à la tête d'une petite équipe d'une quinzaine de passionnés. En plastique rigide et de même taille qu'une carte bancaire classique la Seecard - chaque exemplaire est unique - dispose d'un numéro de série et d'une puce d'identification à radiofréquence (RFID). Le concept s'articule ensuite autour d'un axe logiciel et d'un axe matériel.

Le premier consiste en un portail internet sur lequel tous les services Seecard sont regroupés. Muni du numéro de sa Seecard, l'on s'inscrit sur ce site web et on peut accéder à de très nombreux services personnalisables : informations locales, boîte e-mail, blog, club de rencontre, forum communautaire, jeux online, petites annonces, cartes de vœux virtuelles, vidéo à la demande prochainement, etc.

Le second axe du projet Seecard, beaucoup moins classique, utilise la puce RFID de la carte. Lorsque l'on est dans un hall de gare, d'aéroport, dans une galerie marchande ou en attendant le bus, il suffira de passer sa carte devant le lecteur d'un terminal interactif (borne, vitrine) pour retrouver sur l'écran de celui-ci le site web Seecard que l'on a personnalisé à domicile et de nouvelles informations pratiques.

Pour que le projet Seecard prenne tout son sens, il faut bien sûr multiplier les écrans. Didier Clouté et son équipe sont donc en contact avec des collectivités territoriales, des administrations, des clubs sportifs et des commerçants. Ces derniers ont un rôle clé car leur vitrine peut accueillir un écran susceptible d'intéresser les passants ; et en devenant membre du réseau Seecard, ils peuvent créditer la carte de leurs clients avec des points de fidélité baptisés Unités Médias (UM). Avec cette monnaie virtuelle, on peut ensuite payer un café sur une machine automatique, acheter tel ou tel service sur internet. Les possibilités sont vastes.

1,5 million de cartes

Aussi séduisant soit-il, le concept Seecard résistera-t-il face aux autres projets de cartes universelles ou de paiement simplifié, notamment le micropaiement par téléphone portable ? Didier Clouté, qui a roulé sa bosse dans l'import-export notamment en Asie, en est persuadé. Et c'est de Toulouse qu'il espère inonder le monde de ses Seecard. 1,5 million d'entre elles seront distribués dans les 15 prochains mois en Midi-Pyrénées.

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