Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...
Aujourd'hui reprennent à l'Assemblée nationale les débats sur la loi antipiratage « Création et internet », plus connue sous le nom de loi Hadopi, du nom de la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des Droits sur Internet, instance administrative chargée de mettre en pratique la riposte graduée et donc la coupure de l'accès au net. Pour laver l'affront du vote négatif du 9 avril, orchestré par les députés socialistes, le gouvernement et la majorité UMP veulent écourter les débats pour vite passer au vote solennel qui interviendra demain ou mercredi. Mais si cette fois la loi sera votée, la fronde contre ce texte n'en finit pas de grossir. Dans les rangs de l'UMP, au Nouveau Centre dans l'opposition, chez certains artistes, plusieurs mesures touchant aux libertés fondamentales passent mal. Quant aux fournisseurs d'accès à internet qui devront supporter la mise en place du complexe système de filtrage et de repérage des pirates, le coût de 70M€ fait tousser. Les opposants au texte font de plus valoir que les plus malins des internautes contourneront sans mal la loi Hadopi. Le gouvernement et la majorité UMP, brocardés sur le net pour leur méconnaissance du réseau, font la sourde oreille. La France a même menacé de ne pas voter le Paquet Télécom européen, si l'amendement adopté par le Parlement de l'Union rendant impossible la loi Hadopi était maintenu. Un compromis a cependant été trouvé à Bruxelles sur la protection de la vie privée et la nécessité d'un juge pour toute coupure du net. Les eurodéputés votent mercredi mais sont, eux aussi, très divisés sur le sujet.
Une parodie
Les députés ne savent pas de quoi ils parlent
... Christine Albanel non plus
Politique fiction
Une parodie
Hadopi wars from Klakinoumi on Vimeo.
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