Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...

Sur le téléphone dont Roselyne Bachelot avait pointé les plus grands dangers, une mesure phare s'est dégagée : son interdiction à l'école primaire, une mesure qui est aujourd'hui du seul ressort des établissements scolaires. Parmi les autres mesures on trouve une meilleure information des utilisateurs notamment sur les normes d'émissions DAS des mobiles. Les opérateurs vont également plancher sur des mobiles utilisables seulement avec oreillette ; et une offre de SMS exclusive, sans service voix. Une offre étonnante qui renvoie presque aux débuts de la téléphonie mobile et des bippeurs Tatoo…
En ce qui concerne les antennes, le désaccord est flagrant entre associations et opérateurs. L'Association française des opérateurs mobiles (Afom) a expliqué, diagramme à l'appui, que le passage de la puissance d'émission de 41 à 0,6 V/m comme le réclament les associations couperait l'accès au téléphone dans de nombreuses zones, ce qui contreviendrait à l'obligation de couverture imposée par l'État aux opérateurs… En porte-à-faux, le gouvernement joue la carte de l'expérimentation, en attendant une étude de l'Afsset. Les ministres Bachelot, Kosciusko-Morizet et Jouanno ont retenu « le lancement de modélisations sur ordinateur » et « le cas échéant des expérimentations dans des villes volontaires », comme Grenoble. « Cette synthèse est un premier pas qui mérite que les associations applaudissent… d'une main ! Nous utiliserons la 2e pour prêter main-forte aux riverains afin d'obtenir de véritables mesures de précaution », objecte Stéphen Kerckhove, délégué, général d'Agir pour l'Environnement. Le débat et les batailles scientifiques et juridiques restent ouverts…