Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...

E-mail, chat, login, password, hacker, bug… Les mots d'internet sont souvent en anglais et il faut bien dire qu'au contraire de nos cousins Québécois qui ont inventé « courriel » pour « e-mail » ou « babillard » pour « chat », les Français ne font guère preuve de créativité. Pour autant, les initiatives ne manquent pas pour défendre la langue française sur la Toile. La Délégation générale à la langue française et aux langues de France concourt ainsi, en lien avec la Commission générale de terminologie et l'Académie française, à l'élaboration de néologismes permettant à chacun de disposer d'équivalents français aux termes étrangers. Déjà 5 000 termes ont été publiés au Journal officiel et sont accessibles sur www.franceterme.culture.fr. Un dépliant « Vous pouvez le dire en français » propose de nouveaux mots comme « arrosage » pour le spamming.