Par Antoine Pelissolo , Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) Depuis le lancement, en novembre 2022, de ChatGPT, l’agent conversationnel développé par OpenAI, les intelligences artificielles génératives semblent avoir envahi nos vies. La facilité et le naturel avec lesquels il est possible d’échanger avec ces outils sont tels que certains utilisateurs en font même de véritables confidents. Ce qui n’est pas sans risque pour la santé mentale. Les grands modèles de langage, autrement dit les intelligences artificielles « génératives » telles que ChatGPT, Claude et autre Perplexity, répondent à de très nombreux besoins, que ce soit en matière de recherche d’informations, d’aide à la réflexion ou de résolution de tâches variées ; ce qui explique l’explosion actuelle de leur utilisation scolaire, universitaire, professionnelle ou de loisir. Mais un autre usage de ces IA conversationnelles se diffuse à une vitesse impressionnante, en particu...
Bouter les mots anglais hors de notre langue française. Tel était un peu l'objectif du concours Francomots lancé du 15 janvier au 7 février par Alain Joyandet, le secrétaire d'État à la francophonie. Le jury, composé notamment de MC Solaar et de Sapho, a récompensé six élèves et étudiants qui ont transposé en français six anglicismes : tuning, chat, buzz, newsletter, talk. Pour remplacer le terme tuning, les participants ont proposé autodéco, persauto ou encore revoiturage, mais le jury a retenu bolidage. Pour le célèbre buzz d'internet, plutôt que bruip, ibang ou réseaunance, le jury a choisi le mot d'origine arabe ramdam, qui signifie tapage, vacarme. Pour le mot chat, éblabla et tchatche sont arrivés exæquo devant le pourtant joli claverbiage. Enfin, newsletter devient infolettre et talk se transpose en débat.
Hormis quelques exemples à succès (informatique, logiciel), de telles transpositions, notamment proposées par l'Académie française, sont rarement utilisées. On se souvient du « mél » qui devait remplacer l'email. Un vrai flop au contraire du courriel de nos cousins québécois.
C'est que dans la Belle province, la menace de l'anglais est vivement ressentie et défendre le français est un combat permanent ; l'office québécois de la langue française y veille avec des comités de francisation et une loi très stricte.
Photo Wikimedia commons Stefan-Xp
Hormis quelques exemples à succès (informatique, logiciel), de telles transpositions, notamment proposées par l'Académie française, sont rarement utilisées. On se souvient du « mél » qui devait remplacer l'email. Un vrai flop au contraire du courriel de nos cousins québécois.
C'est que dans la Belle province, la menace de l'anglais est vivement ressentie et défendre le français est un combat permanent ; l'office québécois de la langue française y veille avec des comités de francisation et une loi très stricte.
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