Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...
Des pirates viennent de prendre d'assaut un Parlement. L'histoire se passe en Allemagne et n'a heureusement rien de guerrier. Dimanche, lors des élections régionales de la ville-Etat de Berlin, le parti pirate (Die Piratenpartei) a obtenu, à la surprise générale 8,9 % des suffrages, ce qui lui garantit d'entrer pour la première fois dans un parlement régional en Allemagne. Ce jeune parti - qui n'avait obtenu que 3,5 % des voix lors des législatives de 2009 - devance les Libéraux du FDP, qui gouvernent l'Allemagne avec Angela Merkel, et qui n'ont obtenu que 1,8 % des voix… Le Parti pirate prône la démocratie directe sur internet, la création d'un réseau WiFi gratuit, la diffusion publique des données et des procédures administratives, l'installation de logiciels libres et, bien sûr, la fin de l'utilisation de programmes de filtrage… Le succès allemand fait rêver le Parti pirate français, dont le candidat n'avait obtenu que 2 % des voix lors de législatives dans les Yvelines. Pour les législatives de 2012, le Parti pirate français a d'ores et déjà prévu d'organiser des pique-niques pour expliquer son opposition aux lois Hadopi et Loppsi 2.