Par Maximiliano Marzetti , IÉSEG School of Management Aux États-Unis, un premier jugement autorise l’usage d’œuvres légalement acquises pour l’apprentissage des modèles d’intelligence artificielle, mais le recours à des contenus piratés est, lui, explicitement condamné. Un coup d’arrêt pour les auteurs, et un bouleversement juridique aux enjeux internationaux ? En 2024, les auteurs Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson ont porté plainte contre Anthropic, l’un des géants de l’intelligence artificielle (IA), l’accusant d’avoir utilisé leurs ouvrages pour entraîner son modèle de langage Claude . Cette affaire s’inscrit dans une série de litiges similaires : au moins 47 procès ont déjà été engagés aux États-Unis, visant différentes entreprises consacrées à l’IA. La question principale ? Les modèles d’IA auraient été entraînés à partir d’œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation préalable des auteurs,...
Le mouvement s'était esquissé en 2007, il devrait s'amplifier cette année : alors que les bureaux de vote des grandes villes seront toujours ouverts - ils ferment à 20 heures - des sites internet entendent publier dès après 18 heures les premières estimations en sortie des urnes. Une pratique interdite par la loi française : le code électoral prévoit 3 750 €d'amende pour qui diffuserait un résultat avant l'heure et 75 000 € en cas de publication d'un sondage…
Surveillance de Twitter et Facebook
Des sanctions qui laissent indifférents les sites internet de médias étrangers, belges et suisses plus particulièrement. « Dès que nous aurons des résultats, nous les donnerons. En tant que journaliste, nous considérons qu'il faut donner une information fiable et recoupée le plus vite possible à la radio, à la télévision et sur internet », a indiqué au Nouvel Observateur Johanne Montay, rédactrice en chef à la Radio télévision belge francophone (RTBF), qui consacrera une émission spéciale à la présidentielle française qui passionne la Belgique. « Nous ne sommes pas confrontés aux restrictions de la loi française et nous comptons publier des sondages de sortie des urnes dès que nous les aurons », a indiqué de son côté Mathieu Coutaz, responsable du site suisse 20minutes.ch. Idem du côté de la télévision suisse romande (TSR).
La Commission de contrôle de la campagne électorale, qui a mis en place un « dispositif de surveillance » d'une dizaine de personnes, n'exclut pas de poursuivre ces médias étrangers s'ils venaient à diffuser des résultats en France. La Commission va également surveiller les réseaux sociaux Facebook et Twitter et les sites d'actualité français et se dit prête à poursuivre tout internaute qui relaierait des résultats avant 20 heures. Reste qu'à l'heure de la société numérique, la législation apparaît dépassée. Deux blogueurs politiques français entendent bien la braver pour en démontrer l'absurdité. Sur un blog itinérant lancé vendredi ils affirment « nous diffuserons les sondages sous embargo la veille du scrutin et les résultats de sorties des urnes. »