Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...
Homo numericus
Côté grand public, le constat est sans appel. « Nous n’avons jamais été autant connectés », explique Édouard Forzy, délégué général de la Mêlée, l’association organisatrice qui fédère quelque 550 acteurs de l’économie numérique. Le citoyen de 2014 est clairement un homo numericus comme l’ont baptisé les organisateurs. Un homme connecté à ses proches, ses amis, ses collègues, son entreprise, sa ville, qui définit clairement de nouveaux usages, de nouvelles pratiques, une nouvelle citoyenneté.
De l’autre côté, il y a les créateurs. Start-ups, laboratoires de recherche, grandes entreprises de l’informatique, du spatial, etc. Et c’est peu dire que ce secteur pèse : Midi-Pyrénées est la seconde région française derrière l’Ile-de-France dans le secteur de l’informatique, de l’électronique et des télécommunications. Plus de 34 000 emplois et 2,5 milliards de chiffre d’affaires qui font du secteur le second pôle derrière l’aéronautique.
French tech Toulouse
Jusqu’à présent, ces acteurs étaient au pire dispersés et isolés, au mieux rassemblés dans plusieurs organismes plus ou moins concurrents. Dans les deux cas, le manque de visibilité était patent. Cela pourrait toutefois bien changer avec une initiative qui vient de voir le jour pour fédérer tout le monde : French tech Toulouse, qui a vu le jour dans le cadre de l’initiative French tech, lancée par l’ancienne ministre de l’économie numérique Fleur Pellerin.
« L’objectif de French tech Toulouse est de faire partie des 4-5 villes qui auront le label Métropoles French tech » résume Jean-Pierre Bayol, directeur de Digital place. « Cela permettra de montrer que Toulouse compte au plan national sur le numérique », rajoute Édouard Forzy, qui a donc concocté un programme 2014 pour que la Mêlée numérique explore toute la palette des compétences régionales.