Par Maximiliano Marzetti , IÉSEG School of Management Aux États-Unis, un premier jugement autorise l’usage d’œuvres légalement acquises pour l’apprentissage des modèles d’intelligence artificielle, mais le recours à des contenus piratés est, lui, explicitement condamné. Un coup d’arrêt pour les auteurs, et un bouleversement juridique aux enjeux internationaux ? En 2024, les auteurs Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson ont porté plainte contre Anthropic, l’un des géants de l’intelligence artificielle (IA), l’accusant d’avoir utilisé leurs ouvrages pour entraîner son modèle de langage Claude . Cette affaire s’inscrit dans une série de litiges similaires : au moins 47 procès ont déjà été engagés aux États-Unis, visant différentes entreprises consacrées à l’IA. La question principale ? Les modèles d’IA auraient été entraînés à partir d’œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation préalable des auteurs,...
Tribune libre de Réputation VIP. Fondée en 2012, Reputation VIP a gagné plusieurs prix de l'innovation (Jeune Entreprise Innovante, Novacité, fonds d'innovation du Rhône) et compte une équipe de 45 personnes. Reputation VIP propose également un service en ligne de gestion du droit à l’oubli via https://forget.me
Sujet à controverse, ce texte oppose les défenseurs des libertés à l’Etat, qui souhaite élargir le champ d’action de nos agences de renseignement.
UMP et PS sont décidés à le voter, en réponse aux attaques violentes dont notre pays a durement fait les frais le 7 et 9 janvier dernier.
On peut se poser la question de l’urgence qui est mise derrière ce projet. Après une 1ère lecture le 13 avril, le vote est déjà prévu courant mai car le projet est examiné en procédure accélérée, soit une seule lecture par l’Assemblée Nationale et le Sénat. Mais les députés auront-ils vraiment le temps de lire ce projet extrêmement technique et surtout à potentiel liberticide ? « Il est important qu’on leur laisse le temps de comprendre ce qu’ils vont voter, de peser le pour et le contre » pense Bertrand Girin, président de Reputation VIP. Cette loi est trop importante pour être traitée de cette façon, elle doit être envisagée comme un projet de fond.
« Certains éléments de cette loi sont tout à fait légitimes, notamment le fait de pouvoir placer sur écoute les proches de terroristes supposés. C’est un bel exemple de notre capacité à apprendre du passé » précise Bertrand Girin. En effet, lors des attentats de janvier dernier les frères Kouachi auraient utilisé les portables de leurs épouses, il aurait donc été extrêmement utile d’avoir la possibilité de les placer sur écoute et peut-être de limiter l’ampleur du drame.
« D’autres parties de la loi nous semblent, au contraire, poser problème. La mise en place de boîtes noires systématiques chez les fournisseurs d'accès et hébergeurs permettra d’espionner l’ensemble de l’Internet français » commente Bertrand Girin, « cela pose deux problèmes, un problème démocratique mais aussi un problème économique ».
Au niveau économique, les acteurs du numérique français menacent de déplacer leurs activités hors de France. « Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre des acteurs majeurs du numérique en France, il nous faut absolument conserver le dynamisme dont la France fait preuve dans ce secteur » précise Bertrand Girin.
Enfin, au niveau démocratique, « ce projet risque de porter atteinte à la liberté des individus, c’est pourquoi la demande des associations, qui réclament que plus de temps soit accordé à l’élaboration et à l’étude de cette loi, nous semble tout à fait légitime chez Reputation VIP » conclut Bertrand Girin.