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Les droits d’auteur en danger ? Ce que l’affaire « Bartz contre Anthropic » risque de changer aux États-Unis… et ailleurs

  Par  Maximiliano Marzetti , IÉSEG School of Management Aux États-Unis, un premier jugement autorise l’usage d’œuvres légalement acquises pour l’apprentissage des modèles d’intelligence artificielle, mais le recours à des contenus piratés est, lui, explicitement condamné. Un coup d’arrêt pour les auteurs, et un bouleversement juridique aux enjeux internationaux ? En 2024, les auteurs Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson ont porté plainte contre Anthropic, l’un des géants de l’intelligence artificielle (IA), l’accusant d’avoir utilisé leurs ouvrages pour entraîner son modèle de langage Claude . Cette affaire s’inscrit dans une série de litiges similaires : au moins 47 procès ont déjà été engagés aux États-Unis, visant différentes entreprises consacrées à l’IA. La question principale ? Les modèles d’IA auraient été entraînés à partir d’œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation préalable des auteurs,...

Etude. 14 % des internautes utilisent encore un seul mot de passe pour tous leurs comptes



Comme une nouvelle étude, menée récemment par Kaspersky Lab le démontre, les internautes français continuent d’utiliser des mots de passe faibles pour protéger l’ensemble de leur vie numérique. Plus gênant, ils sont encore 14 % à n’utiliser qu’un seul et même mot de passe pour l’ensemble de leurs comptes. Pourtant, trois règles simples offrent une bien meilleure protection des informations personnelles : changer régulièrement de mot de passe, ne pas les laisser à la vue de tous, et enfin ne pas les partager. Dans le cas contraire, les internautes s’exposant au risque de voir plusieurs de leurs comptes piratés simultanément.

Ainsi, seuls 38 % créent un nouveau mot de passe robuste pour chaque compte ;

  • tandis qu’encore un utilisateur sur sept (14 %) ne se sert que d’un seul et même mot de passe pour l’ensemble de ses comptes ;
  • et alors que 12 % utilisent des variantes du même mot de passe.
Selon une autre enquête de Kaspersky Lab, la situation se complique encore si l’on considère :
  • qu’un utilisateur sur dix choisit des mots de passe de moins de huit caractères,
  • tandis que 12 % ne prennent pas la peine d’augmenter leur difficulté, par exemple en utilisant des majuscules avec des minuscules, des chiffres, des signes de ponctuation ou d’autres caractères spéciaux.


Usage des mots de passe : les utilisateurs encore trop négligents

Pire encore, l’étude révèle que les consommateurs compromettent leur sécurité en conservant leurs mots de passe dans des endroits faciles d’accès ou peu sûrs. Plus de la moitié (57 %) des personnes interrogées reconnaissent conserver leurs mots de passe sur une feuille de papier, sur leur téléphone, dans un fichier texte sur leur ordinateur, ou les enregistrent dans leur navigateur web.

En outre, lorsque le navigateur propose de mémoriser un identifiant et un mot de passe, un tiers (36 %) d’entre elles sont prêtes à accepter, faisant ainsi le jeu de cybercriminels ou d’autres individus malintentionnés qui mettraient la main sur leur appareil.

Cette imprudence vis-à-vis des mots de passe peut s’expliquer par le sentiment qu’ont de nombreux utilisateurs de ne stocker aucune information confidentielle sur leur ordinateur. C’est ce que pensent 27 % des personnes interrogées, sans avoir conscience que les mots de passe et identifiants sont en eux-mêmes une cible favorite des cybercriminels.
En outre, une autre étude récente de Kaspersky Lab indique que :


  • 31 % des français préfèrent dévoiler leurs mots de passe plutôt que sortir sans sous-vêtements ;
  • 32 % reconnaissent avoir déjà partagé leurs sous-vêtements avec un proche, ou être prêts à le faire ;
  • Enfin, 51% avouent avoir déjà communiqué leurs mots de passe ;
  • En conséquence de quoi une proportion alarmante de 25 % d’entre eux ont vu leurs comptes piratés l’an passé.


« Malheureusement, de nombreux utilisateurs ne saisissent pas très bien la dimension des cybermenaces et ne prennent pas suffisamment au sérieux la protection de leurs données personnelles en ligne, augmentant ainsi nettement le risque de se les faire dérober », explique David Emm, chercheur principal en sécurité chez Kaspersky Lab.
« Un mot de passe robuste, différent pour chaque compte, est un élément fondamental de la protection de notre identité numérique. On peut imaginer d’appliquer un algorithme qui crée des mots de passe à la fois difficiles à percer mais faciles à retenir. Il existe également des programmes spéciaux qui simplifient la création et la conservation des mots de passe. »

Testez-vous
Kaspersky Lab vous propose de tester votre capacité à assurer votre protection en ligne sur https://blog.kaspersky.com/cyber-savvy-quiz/

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