Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...
Des attaques de grande ampleur se multiplie dans l’Hexagone et en Europe. A l’origine, le ransomware (logiciel malveillant) Locky apparu à la mi-férvier avec lequel les hackers tentent de soutirer de l’argent à leurs victimes. Dans la 3e région la plus espionnée de France, ITrust, PME toulousaine spécialisée dans la cybersécurité, appelle à la plus grande vigilance.
"Locky se propage par des e-mails contenant une pièce jointe piégée. Une fois téléchargé, il s’attaque aux fichiers personnels de l’utilisateur (vidéos, images, fichiers Office) et les verrouille, les rendant ainsi inaccessibles et illisibles. Pour les déverrouiller, les cybercriminels demandent aux victimes une rançon", explique Jean-Nicolas Piotriwski, directeur de la société toulousaine. "Chez ITrust, nous recommandons d’être vigilant sur les pièces jointes des courriers électroniques et de procéder régulièrement à une mise à jour de ses logiciels pour éviter les failles. Une sauvegarde de ses données restent l’option la plus prudente. Au moindre doute, ne payez pas la rançon et contactez nous."