Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...
Futurapolis, forum qui convie chefs d’entreprises, scientifiques, intellectuels mais aussi personnalités publiques et mordus de technologies à réfléchir et débattre sur l’innovation et le high-tech, se tient à nouveau à Toulouse pour sa 6e édition vendredi 24 et samedi 25 novembre, au Quai des Savoirs, au Muséum d’Histoire Naturelle et à la Faculté de Médecine.
Parmi les nombreux thèmes qui seront abordés lors des tables rondes, celui de la ville de demain, la ville intelligente (smart city) apparaît central. C'est d'ailleurs un sujet qui est de plus en plus abordé lors des conférences abordant les enjeux urbains et numériques. Il y a actuellement dans le monde plus de 600 villes de plus d'un million d'habitants et presque 50 de plus de 10 millions d'habitants. D’ici à 2050, la population des villes pourrait atteindre 6,3 milliards d’individus, soit 70% des habitants de la planète. Autant dire que les enjeux d'organisation sont capitaux, notamment pour éviter le revers de la médaille, la "bidonvillisation" des abords de ces grandes métropoles.
L'édition de Futurapolis va donc aborder ces enjeux avec plusieurs rendez-vous.
Quelle ville pour demain ?
Avec cette table ronde, il s'agira d'esquisser la naissance de la ville-jardin. "Les 3/4 de la production d’énergie sont engloutis par la ville qui émet toujours plus de CO2 : chaque semaine dans le monde, la population urbaine augmente d’un million d’habitants. Comment alimenter en électricité, en eau, en nourriture ces milliards d’êtres humains ? Comment rendre la ville plus durable ?", questionnent les organisateurs. Interviendront Camille Dumat, professeur de l’Université de Toulouse et chercheuse au Certop (les enjeux forts de l’agriculture urbaine), Francis Grass, adjoint au Maire de Toulouse en charge de la coordination des politiques culturelles et du mécénat, président de la Commission Culture de Toulouse Metropole, Frédéric Van Heems, directeur général, Veolia Eau France, et Pierre-Louis Taillandier, architecte.
A l'heure où Toulouse va vivre la construction d'un immeuble végétalisé de grande hauteur près e la gare Matabiau (la tour Occitanie), on pourra découvrir les dernières innovations qui dessineront la ville de demain : bâtiment connecté, agriculture verticale, mobilités du futur, camion poubelle intelligent…
Dessine-moi une ville
Intelligente, solidaire ou impitoyable ? Quel visage aura la ville de demain ? Réponse avec les regards croisés de Rémi Babinet, fondateur et président de l’agence BETC, et d'Erik Orsenna, écrivain et académicien. Ce dernier à longtemps parcouru la planète pour écrire ses livres remarquables "Petits précis de la mondialisation" qui ont abordé différents thèmes comme le coton, le papier, le moustique ou encore l'eau. Pour ce dernier thème, l'écrivain avait notamment été impressionné par la façon dont Singapour gérait se ressources en eau.
La ville dans les nuages
Comment composer avec la densification urbaine ? Ingénieurs et architectes y réfléchissent déjà : rues verticales, fermes urbaines, tours sans fin… Une vaste question particulièrement d'actualité à Toulouse qui souffre d'un étalement urbain et d'un réseau routier congestionné. Pour y répondre, Futurapolis a convié Sybil Cosnard, de City Linked, Michel Derdevet, secrétaire général d’Enedis, enseignant et essayiste, auteur de « Energie, pour des réseaux électriques solidaires » (Descartes & Cie, 2017), Dominique Faure, vice-présidente de Toulouse Métropole (développement économique et aménagement des zones d’activités économiques) et maire de Saint–Orens.
Qui sont les smart cities ?
Toutes les grandes villes sont loin d'être intellligentes. À l’aide de 19 critères répartis en cinq catégories telles que la mobilité ou la digitalisation, EasyPark a mené l’enquête pour découvrir quelles sont les « smart cities » d’aujourd’hui. "En première place de ce classement, Copenhague, qui obtient un score final de 8,24/10. La capitale danoise se distingue notamment par son système de parkings, facilité par l’utilisation d’applications. Singapour arrive deuxième et le podium est complété par Stockholm.
Quant à Paris, première ville française de ce palmarès, elle n’arrive qu’en 20ème position avec un score final de 7,14/10. Si la capitale est très bien équipée en Wifi, elle est pénalisée par son trafic trop dense selon l’étude.
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