Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...
Lancé en 2015, le déploiement du nouveau compteur communicant Linky dans les 35 millions de foyers français suscite toujours une vive polémique que ce soit sur les ondes qui poseraient problème à certaines personnes ou sur les données collectées.
Ce mardi 27 mars, la Présidente de la CNIL (Commission national de l'informatique et des libertés) vient de mettre en demeure la société Direct Energie "en raison d’une absence de consentement à la collecte des données de consommation issues du compteur communicant Linky." La CNIL demande à la socoété de "se conformer à la loi dans un délai de trois mois."
Données collectées sans consentement
"A l’occasion de l’installation du compteur communicant Linky, la société a demandé au gestionnaire du réseau de distribution, la société ENEDIS, de lui transmettre les données de ses clients correspondant à leur consommation journalière d’électricité ainsi que les données de consommation à la demi-heure. Ces données ne peuvent cependant être recueillies qu’après avoir obtenu le consentement des personnes concernées", observe la CNIL, qui avait décidé en octobre 2016 et février 2018 de diligenter des contrôles afin de s’assurer de la conformité de ce dispositif à la loi Informatique et Libertés de 1978.
Ce sont ces contrôles ont conduit à constater un manquement concernant le consentement à la collecte des données de consommations quotidiennes.