Par Maximiliano Marzetti , IÉSEG School of Management Aux États-Unis, un premier jugement autorise l’usage d’œuvres légalement acquises pour l’apprentissage des modèles d’intelligence artificielle, mais le recours à des contenus piratés est, lui, explicitement condamné. Un coup d’arrêt pour les auteurs, et un bouleversement juridique aux enjeux internationaux ? En 2024, les auteurs Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson ont porté plainte contre Anthropic, l’un des géants de l’intelligence artificielle (IA), l’accusant d’avoir utilisé leurs ouvrages pour entraîner son modèle de langage Claude . Cette affaire s’inscrit dans une série de litiges similaires : au moins 47 procès ont déjà été engagés aux États-Unis, visant différentes entreprises consacrées à l’IA. La question principale ? Les modèles d’IA auraient été entraînés à partir d’œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation préalable des auteurs,...
La crise Cambridge Analytica / Facebook agite massivement le web et les réseaux sociaux depuis près d'une semaine. La contestation se matérialise avec le hashtag #DeleteFacebook.
Face au scandale mondial Cambridge Analytica qui touche Facebook, certains utilisateurs ont pris l’initiative de communiquer sur la suppression de leur compte Facebook, espérant inciter un mouvement de masse..
Le Hashtag #DeleteFacebook, apparu mardi 20 mars, a dépassé les 41 000 mentions en anglais sur cette seule journée, a constaté Digimind, société spécialisée dans la veille des réseaux sociaux.
Si le hashtag est essentiellement diffusé sur Twitter (94% des mentions), de nombreux médias (plus de 700), dont le NY Times hier, ont relayé ce mouvement de protestation, touchant au final plus de 4 millions d’internautes sur la seule journée de mercredi.
En France, le hashtag #deletefacebook n’a été mentionné pour l’instant que 1500 fois.
Des leaders d’opinion comme Brian Acton, cofondateur de l’app WhatsApp rachetée par Facebook en 2014, ont rallié le mouvement #DeleteFacebook.
It is time. #deletefacebook— Brian Acton (@brianacton) 20 mars 2018
Ces chiffres, qui peuvent paraître faibles au regard des 1,4 milliard d’utilisateurs actifs chaque jour, témoignent néanmoins de la mise en place de la première protestation aussi radicale (la suppression d’un compte Facebook, au-delà du boycott), traduisant un véritable malaise face à ce “piratage” massif de données personnelles et une prise de conscience concrète.
Signe que le mouvement interpelle, des hashtags ”frères” apparaissent comme #deletefacebooknow #deleteyourfacebookaccount #boycottfacebook ou encore #facebookdatabreach