Face aux escroqueries en ligne, le gouvernement a décidé de hausser le ton. Le 30 mai, une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité a été dévoilée par le ministère de l’Intérieur, dans un contexte marqué par une explosion des arnaques en ligne et une professionnalisation inquiétante des acteurs criminels. Fraudes au faux conseiller bancaire, rançongiciels, usurpation d’identité, blanchiment par crypto-actifs : le champ d’action des cybercriminels ne cesse de s’étendre et de se structurer. En 2023, 278 770 atteintes numériques ont été recensées, en hausse de 40 % en cinq ans. Le préjudice est estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Face à cette menace systémique, l’État engage une riposte à la fois technique, judiciaire et diplomatique. Placée sous l’égide du COMCYBER-MI, la stratégie s’articule autour de quatre piliers : anticipation, opérationnalité, expertise et coopération. Elle entend détecter plus tôt les signaux faibles, renfor...
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Démonstration d'un pistolet mitrailleur Sten dans le maquis de Haute-Loire./ Photo ministère des Armées. |
Respecter et transmettre le devoir de mémoire, c'est aussi donner les moyens et déployer les outils qui peuvent y concourir. Ainsi, la direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA) du ministère des Armées vient de mettre en ligne, sur le site internet Mémoire des hommes, une nouvelle base documentaire offrant un accès facilité aux archives de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
"Cette base de données recense des dossiers individuels établis par différentes administrations chargées, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’identifier, d’homologuer ou de reconnaître les services rendus pour faits de résistance", explique le ministère.
Plus de 600000 dossiers consultables
Les internautes pourront désormais identifier plus facilement des individus ayant servi dans la Résistance, avec la possibilité de croiser les données en interrogeant plusieurs champs documentaires à la fois, parmi les 600 000 dossiers produits par le bureau « Résistance » du service historique de la Défense (SHD), les 15 00 dossiers provenant des services secrets de contre-espionnage et les 70 000 demandes de titres de déportés et internés résistants.Parmi les dossiers inédits, une recherche portant sur les individus nés après 1935 aboutit, par exemple,à vingt-trois noms d’enfants de moins de 10 ans.
Le site Mémoire des hommes, créé en 2003, permet désormais des recherches à travers 3,3 millions de noms et cinq millions d’images. En 2017, 1,8 million de visites sur le site ont été enregistrées.