Avis d'expert d'ESET France
Selon différentes études, un enfant voit en moyenne sa photo partagée en ligne 1 300 fois avant l'âge de 13 ans, et ce avant même qu'il puisse légalement créer son propre profil sur des médias sociaux comme Facebook ou Instagram. Alors qu’une proposition de loi contre le "sharenting" est actuellement débattue à l'Assemblée nationale française, Benoit Grunemwald, expert en cybersécurité chez ESET France, rappelle que publier des photos de ses enfants n'est pas sans conséquence et partage quelques conseils pour protéger sa famille en ligne.
En partageant des photos mettant en scène des enfants, les parents créent non seulement leur empreinte numérique mais également un profil numérique.
Nos informations personnelles publiées en ligne ont la faculté d’y rester en ad vitam aeternam, formant ainsi notre empreinte ainsi qu’un profil numérique. Réalisons aujourd’hui à quel point nous influençons l’empreinte numérique future de nos enfants et prenons non seulement les bons réflexes pour les protéger du cyber-harcèlement et d’autres problèmes de cyber-violences, mais également d’agir sur leur futur profil social, en tant que citoyens numériques.
Surveiller les paramètres de confidentialité
Si certains parents ne peuvent s’abstenir de publier des photos, il est important de surveiller les paramètres de confidentialité de tous les contenus partagés. Il faut se poser la question de la propriété et des accès aux données partagées. Les plateformes améliorent régulièrement les possibilités de personnaliser ses paramètres de confidentialité, les passer en revue prend peu de temps et permet de s’assurer que le niveau de confidentialité choisi n’a pas évolué.
Éviter le partage de photos explicites
Il faut éviter de partager des photos explicites des enfants, par exemple lorsqu’ils se baignent. Ces photos peuvent faire l’objet de captures d’écran ou être téléchargées et envoyées à n’importe qui
Ne pas tout attendre du cadre légal
Même le RGPD et son droit à l’oubli ne peuvent éliminer le risque qu’une photo embarrassante soit conservée sur le disque dur de quelqu’un qui a fait une capture d’écran. Même si elle a été effacée à sa source, l’information peut réapparaître sur Internet dans le futur et devenir un fardeau, compliquant, par exemple, des futures demandes d’emploi ou des futures relations.