Par Dominique Boullier , Sciences Po La puissance des plates-formes américaines telles que X, Amazon, Google ou Meta, désormais capables d’imposer leurs diktats aux États, est inédite à l’échelle de l’histoire. Récit d’une conquête fulgurante fondée sur une prédation généralisée. La remise en cause des grands réseaux sociaux atteint aujourd’hui un niveau jamais rencontré, souligné par les appels massifs à quitter X. Elle fait suite à l’expression par leurs leaders, lors la prise de fonctions de Donald Trump, de positions politiques extrémistes. Mais la confusion règne et il est difficile de comprendre les logiques à l’œuvre dans une telle effervescence, où certaines postures se contredisent elles-mêmes (par exemple, interdire TikTok puis l’autoriser). Essayons d’y voir clair autour de mises en perspective. Un enjeu de corruption du pouvoir politique comme point de départ Les grandes firmes de la tech se sont bousculées pour financer la campagne de Trump pu...
Sandrine Charnier , Université de Lorraine ; Joëlle Lebreuilly , Université de Lorraine et Martine Batt , Université de Lorraine Pour la première fois dans l'histoire parlementaire, un rapport d'information du Sénat se penche sur les pratiques de l'industrie pornographique. Il a été présenté le 28 septembre par les sénatrices Alexandra Borchio-Fontimp (Les Républicains), Laurence Cohen (communiste), Laurence Rossignol (socialiste) et Annick Billon (Union centriste), avec l'objectif de provoquer un « électrochoc » en France et d'en faire une « priorité» dans le débat public . Parmi les nombreuses recommandations figure la place croissante qu'a pris la pornographie auprès des plus jeunes, sachant que les enfants «seront confrontés, au cours de leur minorité, volontairement ou non, de façon répétée, intensive ou épisodique, à du contenu pornographique violent». L’adolescence est une période de bouleversements et de maturations physiques, biologiques et ...