Par Christine Dugoin-Clément , IAE Paris – Sorbonne Business School Vladimir Poutine annonçant le retour de la Crimée à l’Ukraine et sa propre démission, ou Volodymyr Zelensky déclarant la reddition intégrale de son pays : ces vidéos totalement fabriquées, et d’autres du même type, ont été visionnées pour certaines des millions de fois sur les réseaux sociaux. Si la Russie a, dans ce domaine comme sur le terrain militaire, lancé les hostilités dès 2014, l’Ukraine a désormais appris à employer ces méthodes – et d’autres outils de la guerre informationelle –, dont l’objectif est toujours de semer la confusion au sein de l’opinion publique du pays ennemi. Depuis son invasion massive de l’Ukraine, la Russie a lancé de nombreuses attaques informationnelles visant aussi bien différentes sphères de la société ukrainienne que des pays soutenant Kiev – à travers des opérations comme Döppelganger ou Portal Kombat – ainsi que des pays africains, moyen-orientaux ou asiatiques où Moscou a c
D'aucuns pensaient qu'internet allait remplacer la télévision comme cette dernière avait ambitionné de le faire jadis avec la radio. Las ! Les futurologues en herbe en seront pour leurs frais car, en 2010, selon le bilan dressé ce jeudi par l'institut Médiamétrie, on n'a jamais autant regardé la télévision. 3 h 32 par personne et par jour, soit 7 minutes de plus qu'en 2009 ; un niveau d'audience jamais atteint. « Si cette performance est liée au contexte et aux événements de l'année 2010, elle reflète également une santé éclatante du média et du poste de télévision », observe Médiamétrie. Car au-delà des grands événements mobilisateurs et logiquement facteurs d'audience - coupe du monde de foot, actualité sociale et politique avec les retraites, informations météo (lire ci-dessous) - notre rapport à la télé et à ses programmes a très fortement évolué. Après l'élargissement de l'offre avec les 18 chaînes gratuites de la télévision numérique terr