La posture antiétatiste d’un Elon Musk ne se limite pas à la volonté d’affirmer un nouvel ordre institutionnel au sein de la culture politique occidentale. Les fondements mêmes de cette culture définie par le droit et les règlements sont mis à bas. Gerd Altmann Par Virginie Tournay , Sciences Po et Guy Saez , Sciences Po Grenoble Les grandes firmes numériques restructurent l’espace politique sous une forme que l’on peut qualifier de néoféodale. Le contrat social fondé sur l’idéal républicain d’une communauté de semblables s’efface, au profit de liens personnels d’individu à individu. Pour les firmes, l’enjeu est le contrôle du cyberespace, notamment l’utilisation des données personnelles, mais aussi la prise en charge de la santé, de la sécurité ou de la mobilité des usagers, jusqu’alors assurées par les États. La nomination de l’entrepreneur Elon Musk à l’agence de l’efficacité gouvernementale (DOGE) es...
Par Karim Ganem, cofondateur d’ IOV Les crypto-monnaies et la blockchain sont souvent vues comme une technologie complexe et opaque au service d’une poignée de geeks et de spéculateurs. Pour autant, elles peuvent apporter des solutions concrètes pour lutter contre la pauvreté, l’illettrisme, la corruption et offrir les mêmes chances économiques au plus grand nombre. En quelques années, les crypto-monnaies se sont imposées comme des actifs financiers à part entière. La capitalisation boursière du Bitcoin évolue depuis juillet aux environs de 150 milliards d’euros, soit davantage que celle des plus grandes entreprises françaises cotées. La capitalisation boursière de l’Ether approche quant à elle des 20 milliards d’euros et celle de l’ensemble des crypto-monnaies est évaluée à près de 250 milliards d’euros. Une création de valeur ex nihilo fondée sur la confiance Cette valeur bien réelle a pourtant été créée de toute pièce à partir de la confiance collective envers la technolo...