Selon le baromètre publié par L’Étudiant à l’occasion de son Salon du journalisme, marketing et communication, 85 % des 15-20 ans voient dans le journalisme un métier d’utilité sociale. Mais ils pointent aussi les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle comme les principaux vecteurs de désinformation. Le journalisme conserve, aux yeux des 15-20 ans, une valeur essentielle : celle de servir l’intérêt collectif. Tel est l’un des enseignements majeurs du baromètre publié par le magazine L’Étudiant à l’occasion de son Salon du journalisme, marketing et communication, organisé le 8 novembre prochain au Newcap Event Center à Paris. Pour 85 % des jeunes interrogés, le métier de journaliste remplit une fonction d’utilité sociale en informant et en sensibilisant. Mais cette reconnaissance ne va pas sans ambivalence : 23 % regrettent qu’il soit peu valorisé, et 58 % jugent que son influence s’est affaiblie face à la vitesse de circulation des contenus...
SEMrush, plateforme d'analyse de la visibilité en ligne, a mesuré l'activité de la journée de mobilisation contre la réforme des retraites
Différents sondages ont montré un certain soutien de la population envers les grévistes, mais l'analyse du sentiment sur Twitter montre le contraire : sur les 27.347 tweets analysés, 38.32% sont négatifs, contre 34.36 positifs. Peut-être que les personnes mécontentes s'expriment davantage que les sympathisants, notamment lorsqu'ils attendent leur train ?
Les cinq premiers hashtags les plus utilisés sont purement descriptifs : grève, grève avec date, et sujet de la grève (#retraites).
Le hashtag #GiletsJaunes (présent dans 6.362 tweets), qui montre une volonté ou une peur de convergence des causes et des luttes, arrive en sixième position, et #Macron (1.765) en huitième position.
En fin de ce top 20 des hashtags les plus utilisés, nous avons #RATP (507) en 16ème position et #SNCF (423) en 19ème, les tweets visant ici à interpeller les organismes de transports.
Côté émojis, le smiley qui pleure de rire (1.887 utilisations) arrive de loin en tête du classement - compte tenu de la prévalence des tweets à tonalité négative, il s'agit globalement de sarcasme ou de critiques humoristiques. Le poing (1.458), synonyme de lutte, arrive en seconde position, suivi du panneau rouge (815) qui signifie "stop".
Les internautes ont marqué leur perplexité avec l'émoji qui se gratte le menton (404) en 8ème position, leur désespoir avec un smiley qui pleure (342) en 10ème position, leur fierté avec un biceps gonflé (299) en 12ème position et enfin leur crainte avec un smiley effrayé (285) en 14ème position.
Sur Google, les internautes s'informent et prévoient leur organisation
Avant toutes choses, les internautes se demandent "Pourquoi la grève SNCF" (2876 requêtes Google), mais aussi des variantes : pourquoi les cheminots, les étudiants et France Inter font grève.
Ensuite, les français s'interrogent sur les conséquences. Ils se demandent "Que faire en cas de grève Air France" (320, 2ème position), comment se faire rembourser un billet SNCF (216, 5ème), et veulent prévoir leurs horaires en demandant les horaires des trains (90, 9ème).
Enfin, les français veulent faire grève ! La question "Comment faire grève" (210) arrive 6ème, ils veulent savoir s'il est nécessaire de prévenir son employeur (170) et... comment faire grève sans perdre son salaire (170, 8ème)... ou si on peut ne pas travailler tout en être payé !
