Les cybercriminels agissent en bandes très organisées, et surtout très modulables. Dan Asaki, Unsplash , CC BY Par Jean-Yves Marion , Université de Lorraine Europol vient d’ annoncer le démantèlement d’un groupe de rançongiciels en Ukraine . Dans leur forme la plus basique, ces cyberattaques bloquent les systèmes informatiques et exfiltrent les données de la victime, promettant de les restituer contre rançon. Ainsi, en août 2022, une cyberattaque attribuée au rançongiciel LockBit a paralysé le centre hospitalier sud-francilien en exfiltrant 11 Gigaoctets de données de patients et d’employés. L’hôpital a dû fonctionner en « mode dégradé » pendant plusieurs mois, avec les dossiers médicaux inaccessibles et des appareils de soin inutilisables. En juillet 2023, c’est le port de Nagoya, l’un des plus importants du Japon, qui a été obligé de s’arrêter pendant deux jours à cause d’un rançongiciel. De l’exfiltration des données à leur revente sur des marc
A une époque où l'on commémore à tout va, où l'on invoque le devoir de mémoire à tout crin, un anniversaire est presque passé inaperçu alors qu'il a véritablement ouvert une nouvelle voie pour la science et la société : le 40e anniversaire de la première transplantation cardiaque réalisée en Europe. C'est, en effet, le 27 avril 1968 que le professeur Christian Cabrol, alors âgé de 43 ans, réalisait cet exploit à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, quelque 4 mois après celle de son ami le professeur Chris Barnard au Cap en Afrique du Sud le 3 décembre 1967. Le patient du professeur Cabrol, Clovis Roblain, 66 ans, devait décéder d'une embolie au bout de 53 heures. Cabrol et Barnard se connaissaient très bien, puisqu'ils avaient été formés tous les deux aux Etats-Unis auprès de Norman Shumway. Sous la houlette de ce pape de la greffe cardiaque, les deux jeunes chirurgiens s'étaient longuement entraînés sur... des chiens, avant de passer sur l'Ho