Par Pascal Lardellier , Université de Bourgogne et Emmanuel Carré , Excelia Les réseaux sociaux sont devenus incontournables dans les campagnes électorales. À la veille d’élections américaines cruciales, on peut se demander quelle est leur influence réelle sur le vote des électeurs. Cette question fait l’objet de débats et d’études scientifiques aux conclusions inattendues. Les campagnes électorales américaines donnent souvent l’occasion d’imaginer sinon d’anticiper les tendances que nous pourrions vivre à notre tour lors d’une prochaine échéance électorale en France. En 2024, la campagne entre Trump et Harris semble largement rythmée par les posts relayés sur « les réseaux sociaux » et en particulier sur Twitter devenu X. Comment analyser ce phénomène à quelques jours du scrutin américain ? Peut-on prédire que cela aura un impact sur le vote ? Depuis la campagne américaine de 2008, date à laquelle ils ont commencé à être fortement sollicités, les « réseaux sociaux »
Christophe Alcantara, enseignant-chercheur en Sciences de l'information et Communication au sein de l'IDETCOM de l'Université Toulouse 1 Capitole, a réuni les 21 et 22 mars à Toulouse, un colloque international inédit sur l'e-réputation et les traces numériques. Pourquoi organiser un tel colloque ? D'abord, c'est un enjeu de société. L'e-réputation dépasse le cadre des professionnels du web. Nous sommes tous confrontés à ces enjeux parce que l'e-réputation, si l'on regarde la partie émergée de l'iceberg, ce sont les contenus que l'on va dire sur un sujet donné. Mais pour le chercheur que je suis, c'est bien plus que cela : ce sont les traces numériques que l'on laisse par notre pratique du web. Par exemple, ce sont toutes les données de géolocalisation qui sont collectées lorsque l'on utilise un smartphone. Ces traces permettent de vous identifier. Aujourd'hui, on a dépassé «1984» de George Orwell. En tant que citoyen, c&