Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que
2023 aura incontestablement été l’année de l’intelligence artificielle. L’arrivée des intelligences artificielles génératives, c’est-à-dire capables de produire des contenus numériques comme des textes, des vidéos, des images a bouleversé les usages et tous les acteurs du numérique, poussés par la société américaine OpenAI. Méconnue jusqu’alors, celle-ci a lancé il y a un an ChatGPT, un agent conversationnel qui a connu un succès fulgurant au point d’inquiéter les géants du web. Google, Facebook, Amazon, Apple se sont lancés dans l’IA pour avoir eux aussi leurs propres outils. Des outils qui posent des questions éthiques, juridiques et de souveraineté. C’est la raison pour laquelle l’Europe a décidé de légiférer et d’encadrer le développement de l’IA, devenant le premier continent à le faire. L’UE, qui a raté le virage des réseaux sociaux, entend aussi développer ses propres modèles d’intelligence artificielle qui reflètent ses valeurs et sont respectueux des données personnelles. Imag