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Le bitcoin : une « valeur refuge » peut-elle être virtuelle ?

  Les fortes variations du cours du bitcoin sont-ils le signe de sa folle jeunesse ? Shutterstock Oatawa Par  Hervé Alexandre , Université Paris Dauphine – PSL Pour quelles raisons le cours de l’or et celui du bitcoin se sont-ils envolés au mois de février 2024 ? Faut-il voir dans cette concordance davantage qu’un hasard, l’un devenant après l’autre une valeur refuge prisée des particuliers et bientôt des institutionnels comme semblait l’indiquer la chroniqueuse économique de France Infos ? Avant de tenter d’apporter quelques éléments de réponse à cette question, rappelons que, de manière générale, notre monde se numérise inexorablement. À part quelques nostalgiques et autres collectionneurs, nous n’achetons plus de disque en vinyle ni de CD. Nous téléchargeons des morceaux de musique, quand nous ne les écoutons pas tout simplement en streaming . Dans ce dernier cas, moyennant le paiement d’un abonnement, nous pouvons écouter un morceau sans

Noël en 2050, une dystopie douce

 

noel

Par Pascal Lardellier, Université de Bourgogne – UBFC

Nous avons demandé à quelques autrices et auteurs d’imaginer à quoi pourraient ressembler les fêtes de fin d’année en 2050. Pascal Lardellier, spécialiste de l’anthropologie des mondes contemporains et Professeur à l’Université de Bourgogne, a signé plusieurs ouvrages touchant aux différents aspects du lien social et de la culture, ainsi qu’aux relations amoureuses dans les réseaux numériques. Il vient de publier « Éloge de ce qui nous lie. L’étonnante modernité des rites » (L’Aube, 2023). Il s’est prêté au jeu, et projette les grandes questions qui agitent notre société contemporaine dans un avenir proche – transformation des liens sociaux, surveillance généralisée, changement de nos modes de consommation – non sans humour !


24 décembre 2050, 20 heures, heure de Paris. La famille, ou plutôt « la communauté inclusive et ouverte de celles et ceux qui s’apprécient durablement » est rassemblée. Dans un logement naturellement partagé (le « co- » est devenu un mode de vie naturel et presque obligé), deux veillées auront lieu, rassemblant deux « collectifs collaboratifs et conviviaux » dans des lieux distincts de l’appartement. Mais la cérémonie est sensiblement la même. On s’efforce de suivre les « protocoles de convivialité » proposés par le Gouvernement, bornant le nombre de convives, la répartition de genres, le séquencement de la soirée, ce qui peut circuler et s’échanger, ou pas.

Une soirée respectueuse avant tout

Dans la pièce baptisée « Louisa et Emile » (du nom des grands-parents, qui ont fait le choix d’une euthanasie simultanée il y a 2 ans, à 80 ans), tous sont assis en rond sur de petits tabourets dans la salle à manger, rebaptisée la « pièce pour toutes et tous ». Et un cercle d’écrans de tablettes format XXL est posé, face extérieure vers le groupe, au centre du cercle. Effet miroir entre les présents, et ceux qui assisteront à la soirée en direct live depuis leur réseau. Ce dispositif de « visio de vie » est un White Mirror.

Des capteurs sensoriels et des extensions diffusant des odeurs et des saveurs de synthèse permettront, à certains moments de la soirée, de partager des sensations. Communion des corps et des cœurs, par-delà la distance et l’absence.

D’ailleurs, cette soirée ne s’appelle plus vraiment « veillée de Noël ». Cette appellation, longtemps de mise, a été déclassée par quelque chose d’un peu plus inclusif, qui respecte de manière œcuménique les croyances des unes et des autres ; ou leurs non-croyances d’ailleurs.

C’est donc « l’esprit de l’arbre sacré » que l’on célèbre. Curieux retour animiste ou païen aux origines de Noël. L’ère chrétienne n’a fait que se les approprier. Et le procès des appropriations culturelles, en effet, a été fait et bien fait. Celles-ci concernent les autres cultures, mais aussi le passé bien sûr.

Le repas pourra commencer, après un apéritif essentiellement composé de jus de fruits et de boissons aux plantes infusées. Très peu d’alcool est servi désormais, même si les parents (un rien rétrogrades) boiront une coupe de vin à bulles.

On commence par une série de courts discours, que chacun prononce à tour de rôle, en célébrant, dans ses propos, le collectif rassemblé, mais aussi des valeurs sociétales de tolérance, d’ouverture, de fraternité et d’inclusivité.

Après cette série de toasts, qui verra circuler parmi le groupe une coupe remplie de fruits secs, les festivités peuvent commencer.

Les absents le sont parce qu’ils n’avaient pas à être contraints par une fête peut-être conservatrice. Elle aurait imposé une violence symbolique en exigeant que l’on soit présent « IRL », In Real Life. Alors qu’on peut tout à fait l’être URL, en visio. Et puis il faut penser au coût carbone faramineux de ces anciennes transhumances qui voyaient jusqu’aux années 2030 les familles se réunir « par la force des choses » (même s’il y avait du plaisir et de la sincérité, probablement), à se raconter les mêmes histoires, à s’offrir les mêmes cadeaux dispendieux et inutiles, et puis trop manger pendant trois jours.

D’ailleurs on notera que la viande se fait rare aux tables de fin d’année de 2050, très rare. Elle a été remplacée par divers produits de synthèse produits localement à base d’insectes, de légumineuses, ou de légumes et céréales compressés. Et ce pour diverses raisons, de bien-être animal, de respect de la vie, autant que de « capital santé ». Chacun a d’ailleurs une appli qui lui permet de savoir ce que chaque plat ingurgité lui apporte en termes de calories, de lipides, de glucides, en temps réel. Un voyant rouge peut s’allumer en cas d’excès !

Contrôle, autocontrôle et contrat

Nous sommes dans une société du panoptique social institué – des QR codes partout, sésames sans lesquels on n’entre pas, et l’on ne sort pas non plus ! – et du contrôle total : omniprésence des caméras dans les lieux publics. Mais on accepte de bonne grâce ce principe, car c’est dans l’intérêt général, semble-t-il, et dans l’intérêt de chacun, déjà. D’ailleurs, l’appartement est aussi équipé de discrètes caméras, qui scrutent faits, gestes et paroles.

Chaque cadeau a été pensé en fonction d’un prix qui correspond peu ou prou au prix des cadeaux offerts en retour. De toute façon, des applis très pratiques permettent de calculer au centime près la balance de ces cadeaux. On scanne et hop, le prix, l’équivalent, en fonction du profil de la personne. Et l’important, avant tout, est que cette balance ne soit pas déséquilibrée. On ne dit rien, l’algorithme s’en charge, mais on n’en pense pas moins. On n’a plus à réaliser ce calcul intérieur auquel on se livrait avant : « le pull en cachemire que je lui offre, 80 euros, son livre, 50 seulement… ». L’algorithme neutralise les tensions, apaise les déceptions possibles. Et puis cela évite les psychodrames qui ont tant amusé le cinéma français au siècle dernier.

Après un repas frugal et respectueux de la vie et de l’environnement, après que chacun ait pris la parole solennellement sans la couper à autrui (attention aux micro-agressions !), vient le moment des cadeaux.

Le père Noël est tombé en désuétude, il serait très violent d’imposer aux enfants de fausses croyances qui pourraient les traumatiser, le jour où ils apprendraient que leurs parents leur ont menti pendant tant d’années. Rupture du pacte de confiance égalitaire présidant au juste avènement de la « famille démocratique ». Et puis l’enchantement à ses limites, surtout quand il s’agit d’un vieil homme blanc à la gentillesse poissarde et kitsch, de surcroît sponsorisé de manière subliminale par une marque de soda américain.

Le fond sonore de la soirée est constitué de flûtes de pan et de mélodies New Age, ayant prouvé qu’elles harmonisent les ondes cérébrales.

Des cadeaux utiles et responsables

Les cadeaux ont été déposés devant chacun, on les reçoit à tour de rôle en apportant des commentaires sur la valeur symbolique, mais aussi énergétique et utilitaire de ce qui lui a été offert.

Ce sont des choses utiles avant tout, et produites dans un rayon de 10 km à la ronde. Tout le monde a renseigné depuis quelques mois des listes (non pas de ses envies) mais de ses « nécessités contingentes » ; ces cadeaux se devant de surcroît d’être écoresponsables dans leur production et dans leur livraison. Ils faut même payer une taxe aux communautés qui les ont produits. Tout cela, l’algorithme s’en charge.

Mais d’ailleurs, pourquoi offrir ? Certes, on se plie là à une coutume ancienne, à une tradition désuète, qui oblige un peu, mais c’est presque drôle, finalement, de faire un détour par des proches pour acquérir quelque chose qu’on aurait pu commander et recevoir dans les 2 heures, livré par drone.

Les convives désirant s’affranchir de ces conventions peuvent opter pour le Secret Santa, qui consiste à choisir une seule personne, forcément spéciale, à qui on offre un présent. Là, le cadeau unique et dédié prend tout son sens, et les autres ne doivent surtout pas prendre ombrage. Aucune injure ne leur est faite, il faut comprendre qu’un présent unique revêt une valeur morale et écologique immense. Et l’an prochain, ça sera peut-être notre tour, si l’attitude durant l’année est appréciable. Donc des efforts d’altruisme, de serviabilité et de bienveillance à produire, afin d’être récompensé. Ainsi, des cadeaux non plus automatiques mais vraiment mérités, telle est la règle prévalant aux échanges de présents. Seuls les enfants y échappent jusqu’à 11 ans. Après, il est normal qu’ils aient intégré les logiques présidant à des relations sociales équitables et respectueuses.

Les enfants qui ont moins de huit ans ont réalisé en ateliers « Collectif et générosité » des objets symboliques, mettant à l’honneur « la communauté qui s’aime », le respect et la tolérance. Il convient de n’oublier personne. Et les mêmes applis veillent scrupuleusement à rappeler la liste de la gratitude et de la reconnaissance dues à chacun et à tous.

Après que la parole ait circulé, que les cadeaux aient été ouverts et approuvés, la soirée se termine doucement. On grignote des graines multicolores en devisant paisiblement. Les conciliabules prennent surtout garde à n’exclure personne. D’ailleurs, les caméras fourniront le lendemain des « graphes relationnels » envoyés aux participants, qui se devront d’être équilibrés.

Certains quittent un moment le cercle, pour se permettre un petit live avec des amis qui ne sont pas de la partie. On se souhaite gentiment des vœux de paix, de bonheur et d’harmonie. Point d’embrassades à la fin du repas. La distanciation est devenue une norme morale et sociale presque intangible. Il ne saurait être question d’effusions physiques attentatoires à la sphère intime de chacun. On se fait des Namasté, cette salutation s’est généralisée. Ou alors des petits signes de la main, et cela suffit.

Des protocoles de conversation ont lentement été mis en place. On ne doit pas se couper la parole, il faut s’écouter en se regardant dans les yeux, et parler à tour de rôle. D’ailleurs, des petits signes de la main indiquent qu’on en a terminé.

Le retour, pour ceux qui habitent la même ville, se fera via des systèmes de transports collectifs ou partagés. Il est hors de question d’utiliser une voiture individuelle.

Au-delà de l’uchronie, les lumineuses perspectives de l’anthropologie

Maintenant, dépassons l’uchronie, qui se voulait divertissante, à défaut d’être réaliste (quoique…)

Si les choses se passent ainsi en 2050, il y aurait quelques enseignements anthropologiques à tirer :

La perpétuation des rites, interpersonnels et communautaires. Des rites procédurisés et algorithmisés, mais qui subsistent. Ils s’adaptent avec une incroyable plasticité aux époques, aux cultures et aux valeurs ambiantes, mais ils subsistent, comme formes symboliques. Oui, en 2049, on se réunit, on fait cercle et corps, on célèbre ensemble des valeurs, mais le collectif avant tout. Et on se souvient de la lumineuse intuition de Durkheim : « ce ne sont pas leurs dieux que les communautés célèbrent dans leurs rites, mais elles-mêmes ».

Rites communautaires, mais interpersonnels aussi. Et encore perceptible à l’œuvre dans nos saynètes le souci de ne pas offenser, de ne pas faire perdre la face. Tout en célébrant, via les civilités, « la face sacrée de l’autre » (E. Goffman), même si le sacré est discret.

De même, étonnante résurgence dans le « Noël 2050 » de croyances antiques et même archaïques, animistes et paganistes, pleines de pensée magique et de références chamaniques (la mise au diapason des consciences individuelles via musiques et rythmes spécifiques). Or, nos rites contemporains viennent pour la plupart de si loin. Résonne en eux l’écho d’un autre Occident. Ils sont des palimpsestes, que l’on relit, et où l’on se relie…

Enfin, la lumineuse circularité du don, tel que théorisée par Marcel Mauss, garde encore une formidable vigueur : donner et recevoir des présents, esthétiser la transaction dans un contexte qui équilibre les tensions possibles par un juste calcul de ce qui est donné, et rendu, encore au cœur du lien, même si celui-ci, en 2050, est devenu bien émollient, chacun étant terrifié des conséquences (morales et pénales) de ses paroles et de ses actes.

Passent les tendances et les individus, restent à l’œuvre des formes robustes, et des dynamiques puissantes. Elles sont le ressac du social.

Si l’on peut, au vu des connaissances actuelles, souhaiter le recul de l’individualisme, de l’usage déraisonné des énergies fossiles et de la surconsommation, le Noël trop lisse et plein de contraintes que j’ai imaginé ne fait pas vraiment rêver. Il reste dès lors à imaginer, à écrire, à décrire un Noël 2050, utopique cette fois-ci, plein de liesse, de délices, de saveurs, de sève et de joie. Gageons que les mille narrations festives et les rites de fin d’année, bien vivaces, y seraient plus beaux encore. Et que dans cette soirée magique, la confiance prévale encore sur le calcul et contrat.The Conversation

Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFC

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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