Par Dominique Boullier , Sciences Po La puissance des plates-formes américaines telles que X, Amazon, Google ou Meta, désormais capables d’imposer leurs diktats aux États, est inédite à l’échelle de l’histoire. Récit d’une conquête fulgurante fondée sur une prédation généralisée. La remise en cause des grands réseaux sociaux atteint aujourd’hui un niveau jamais rencontré, souligné par les appels massifs à quitter X. Elle fait suite à l’expression par leurs leaders, lors la prise de fonctions de Donald Trump, de positions politiques extrémistes. Mais la confusion règne et il est difficile de comprendre les logiques à l’œuvre dans une telle effervescence, où certaines postures se contredisent elles-mêmes (par exemple, interdire TikTok puis l’autoriser). Essayons d’y voir clair autour de mises en perspective. Un enjeu de corruption du pouvoir politique comme point de départ Les grandes firmes de la tech se sont bousculées pour financer la campagne de Trump pu...
Difficile pour Apple de réitérer en 2008 un coup marketing aussi fort que l'iPhone, son téléphone révolutionnaire présenté l'an dernier et qui avait fait bondir l'action de 8 %. Dès lors l'édition du MacWorld 2008 - la grand-messe annuelle de San Francisco où la firme à la pomme présente ses nouveautés - a forcément moins surpris fans et journalistes, réunis la semaine dernière au Moscone center, vaste centre de congrès pavoisé d'affiches « Il y a quelque chose dans l'air. » Ce « quelque chose », Steve Jobs, le PDG, s'est attaché à le présenter lui-même avec gourmandise au cours d'une de ses mises en scène étudiées qui ont fait sa légende. C'est donc d'une enveloppe en papier kraft que le « gourou » a sorti le MacBook Air, présenté comme l'ordinateur « le plus fin du monde. » Avec sa robe aluminium, le nouvel ordinateur portable a fière allure. D'un poids de 1,36 kg, il propose un écran de 13,3'' (33,7 cm) à technologie LED (éclai...