La posture antiétatiste d’un Elon Musk ne se limite pas à la volonté d’affirmer un nouvel ordre institutionnel au sein de la culture politique occidentale. Les fondements mêmes de cette culture définie par le droit et les règlements sont mis à bas. Gerd Altmann Par Virginie Tournay , Sciences Po et Guy Saez , Sciences Po Grenoble Les grandes firmes numériques restructurent l’espace politique sous une forme que l’on peut qualifier de néoféodale. Le contrat social fondé sur l’idéal républicain d’une communauté de semblables s’efface, au profit de liens personnels d’individu à individu. Pour les firmes, l’enjeu est le contrôle du cyberespace, notamment l’utilisation des données personnelles, mais aussi la prise en charge de la santé, de la sécurité ou de la mobilité des usagers, jusqu’alors assurées par les États. La nomination de l’entrepreneur Elon Musk à l’agence de l’efficacité gouvernementale (DOGE) es...
C'était il y a 60 ans, le 29 juin 1949. Le premier journal télévisé apparaissait sur les rares écrans noir et blanc - trois mille tout au plus en France - présenté par Pierre Sabbagh et une équipe de pionniers qui défrichaient alors avec une bonne dose de système D un nouveau genre télévisuel depuis les studios parisiens de la rue Cognacq-Jay. L'équipe du JT était composée notamment de Pierre Dumayet, Georges de Caunes, Denise Glaser, Jacques Sallebert, Roger Debouzy, Claude Darget et Pierre Tchernia, devenu depuis le vieux sage des enfants de la télé que nous sommes tous. Le succès du JT, qui fait succéder à de plates « actualités » commentées des reportages inédits est très tôt au rendez-vous. Et le « 20 heures » devient dans les années 60 la grand-messe qui réunit toute la famille. Le format évolue peu, mais la forme connaît des bouleversements dont le vedettariat n'est pas l'un des moindres. De Léon Zitrone à Christine Ockrent, de Roger « la France a peur » Gicquel ...