Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

« Il vit en face de lui se resserrer, de minutes en minutes, les queues de tornades, comme on voit se bâtir un mur […] Des trombes marines se dressaient là, accumulées et en apparence immobiles comme les piliers noirs d’un temple… » Voilà comment Saint-Exupéry, pionnier de l’aéropostale, décrivit dans Terre des hommes le fameux « pot au noir » qui causa la perte de la Croix du Sud de Mermoz en 1936, comme vraisemblablement celle de l’Airbus A330 d’Air France ce lundi.
Cette « zone de convergence intertropicale » (ZCIT) fait le tour du globe et voit se télescoper les masses d’air des deux hémisphères, donnant lieu des cumulo-nimbus pouvant monter jusqu’à 18 000 m. Dans le port au noir se forment des vents ascendants jusqu’à 200 km/h, des orages violents, des mini-cyclones avec foudroiements et des chutes de grêle. « Les avions ont l’habitude de traverser le pot au noir », assure Jean-Marie Carrière de Météo-France, mais « à 100 km près, avec le pot au noir, on peut être dans une trouée ou dans une zone très active. » D’ailleurs, d’autres avions ont suivi la même route que l’Airbus disparu sans avoir signalé de difficultés particulières.
Le danger est toutefois bien réel, les vents violents du pot au noir pouvant faire décrocher un appareil, voire le faire se retourner sur le dos, et endommager sérieusement sa structure. Toutefois, les avions, véritables cages de Faraday résistent à la foudre, qui frappe sans dommages une centaine d’avions d’Air France.
Pour anticiper les problèmes météo, les équipages se basent sur leur instrumentation et sur les prévisions. Ainsi, l’Airbus AF447 comme la plupart des avions de ligne était équipé de radars météo, logés à l’intérieur du nez de l’appareil.
Côté prévision, les instituts météo affinent toujours plus avant leurs modèles. D’ailleurs ce mardi – ironie du calendrier – Météo France a présenté un nouveau modèle de prévision baptisé Arome (Applications de la Recherche à l’Opérationnel à Méso-Echelle), qui permettra de mieux prévoir des phénomènes locaux et potentiellement dangereux comme des orages, certains vents ou encore les brouillards. Ce type de nouveau modèle à maille très fine (2,5 km), applicable à la France métropolitaine, se développe en Europe.
