L’Arcep publie la deuxième édition de son observatoire dédié à l’extinction des réseaux 2G et 3G. Malgré la baisse constatée au troisième trimestre 2025, 5,6 millions de cartes SIM restent actives sur ces technologies en France métropolitaine, alors que les opérateurs approchent des échéances de coupure. À un an des premières échéances d’extinction annoncées par les opérateurs, l’Arcep affine son diagnostic sur la transition vers les technologies 4G et 5G. La deuxième édition de l’observatoire lancé en septembre 2025 confirme un recul du parc de cartes SIM encore limité aux réseaux 2G ou 3G/2G, mais le volume résiduel demeure significatif : 5,6 millions d’unités en service à fin septembre. Sur un trimestre, le retrait de 285 000 cartes, soit – 4,8 %, traduit une dynamique engagée mais insuffisante au regard du calendrier de fermeture des réseaux historiques. L’analyse distingue clairement les usages. 2,6 millions de cartes SIM, représentant 47 %...

« Il vit en face de lui se resserrer, de minutes en minutes, les queues de tornades, comme on voit se bâtir un mur […] Des trombes marines se dressaient là, accumulées et en apparence immobiles comme les piliers noirs d’un temple… » Voilà comment Saint-Exupéry, pionnier de l’aéropostale, décrivit dans Terre des hommes le fameux « pot au noir » qui causa la perte de la Croix du Sud de Mermoz en 1936, comme vraisemblablement celle de l’Airbus A330 d’Air France ce lundi.
Cette « zone de convergence intertropicale » (ZCIT) fait le tour du globe et voit se télescoper les masses d’air des deux hémisphères, donnant lieu des cumulo-nimbus pouvant monter jusqu’à 18 000 m. Dans le port au noir se forment des vents ascendants jusqu’à 200 km/h, des orages violents, des mini-cyclones avec foudroiements et des chutes de grêle. « Les avions ont l’habitude de traverser le pot au noir », assure Jean-Marie Carrière de Météo-France, mais « à 100 km près, avec le pot au noir, on peut être dans une trouée ou dans une zone très active. » D’ailleurs, d’autres avions ont suivi la même route que l’Airbus disparu sans avoir signalé de difficultés particulières.
Le danger est toutefois bien réel, les vents violents du pot au noir pouvant faire décrocher un appareil, voire le faire se retourner sur le dos, et endommager sérieusement sa structure. Toutefois, les avions, véritables cages de Faraday résistent à la foudre, qui frappe sans dommages une centaine d’avions d’Air France.
Pour anticiper les problèmes météo, les équipages se basent sur leur instrumentation et sur les prévisions. Ainsi, l’Airbus AF447 comme la plupart des avions de ligne était équipé de radars météo, logés à l’intérieur du nez de l’appareil.
Côté prévision, les instituts météo affinent toujours plus avant leurs modèles. D’ailleurs ce mardi – ironie du calendrier – Météo France a présenté un nouveau modèle de prévision baptisé Arome (Applications de la Recherche à l’Opérationnel à Méso-Echelle), qui permettra de mieux prévoir des phénomènes locaux et potentiellement dangereux comme des orages, certains vents ou encore les brouillards. Ce type de nouveau modèle à maille très fine (2,5 km), applicable à la France métropolitaine, se développe en Europe.
