La posture antiétatiste d’un Elon Musk ne se limite pas à la volonté d’affirmer un nouvel ordre institutionnel au sein de la culture politique occidentale. Les fondements mêmes de cette culture définie par le droit et les règlements sont mis à bas. Gerd Altmann Par Virginie Tournay , Sciences Po et Guy Saez , Sciences Po Grenoble Les grandes firmes numériques restructurent l’espace politique sous une forme que l’on peut qualifier de néoféodale. Le contrat social fondé sur l’idéal républicain d’une communauté de semblables s’efface, au profit de liens personnels d’individu à individu. Pour les firmes, l’enjeu est le contrôle du cyberespace, notamment l’utilisation des données personnelles, mais aussi la prise en charge de la santé, de la sécurité ou de la mobilité des usagers, jusqu’alors assurées par les États. La nomination de l’entrepreneur Elon Musk à l’agence de l’efficacité gouvernementale (DOGE) es...
Quand on est le ministre le plus connecté du gouvernement, on ne se refait pas. Hier matin c'est donc sur son compte Twitter ( @nk_m ) que Nathalie Kociusko-Morizet a annoncé, au sortir de la réunion sur le Grand Emprunt, que celui-ci allait débloquer 4 milliards d'euros pour l'économie numérique. Venue ce jeudi à Montpellier pour conclure la 31e conférence internationale de l'Institut de l'audiovisuel et des communications en Europe (Idate), la secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du développement de l'économie numérique, a détaillé cette enveloppe : "2 milliards d'euros iront aux infrastructures (fibre, satellite...) et 2 milliards d'euros aux usages (e-santé, e-éducation, numérisation)." La ministre a insisté sur les usages insuffisamment pris en compte selon elle. "Je me sens plus en charge de la société numérique que du développement de l'économie numérique." Les 4 milliards seront gérés par une nouvelle Agence...