Les cybercriminels agissent en bandes très organisées, et surtout très modulables. Dan Asaki, Unsplash , CC BY Par Jean-Yves Marion , Université de Lorraine Europol vient d’ annoncer le démantèlement d’un groupe de rançongiciels en Ukraine . Dans leur forme la plus basique, ces cyberattaques bloquent les systèmes informatiques et exfiltrent les données de la victime, promettant de les restituer contre rançon. Ainsi, en août 2022, une cyberattaque attribuée au rançongiciel LockBit a paralysé le centre hospitalier sud-francilien en exfiltrant 11 Gigaoctets de données de patients et d’employés. L’hôpital a dû fonctionner en « mode dégradé » pendant plusieurs mois, avec les dossiers médicaux inaccessibles et des appareils de soin inutilisables. En juillet 2023, c’est le port de Nagoya, l’un des plus importants du Japon, qui a été obligé de s’arrêter pendant deux jours à cause d’un rançongiciel. De l’exfiltration des données à leur revente sur des marc
Quand on est le ministre le plus connecté du gouvernement, on ne se refait pas. Hier matin c'est donc sur son compte Twitter ( @nk_m ) que Nathalie Kociusko-Morizet a annoncé, au sortir de la réunion sur le Grand Emprunt, que celui-ci allait débloquer 4 milliards d'euros pour l'économie numérique. Venue ce jeudi à Montpellier pour conclure la 31e conférence internationale de l'Institut de l'audiovisuel et des communications en Europe (Idate), la secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du développement de l'économie numérique, a détaillé cette enveloppe : "2 milliards d'euros iront aux infrastructures (fibre, satellite...) et 2 milliards d'euros aux usages (e-santé, e-éducation, numérisation)." La ministre a insisté sur les usages insuffisamment pris en compte selon elle. "Je me sens plus en charge de la société numérique que du développement de l'économie numérique." Les 4 milliards seront gérés par une nouvelle Agence