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Articles

Affichage des articles du août, 2022

Cybersécurité : l’Europe est devenue la cible privilégiée des hacktivistes alertent Orange Cyberdefense et Kaspersky

  Une véritable tempête cybernétique s’abat sur le Vieux Continent, avec une augmentation de 18 % des attaques par rapport à l’année précédente, selon la sixième enquête annuelle et internationale de référence en sécurité Security Navigator 2025, pilotée par Orange Cyberdefense. Les pays d’Europe les plus touchés sont l’Italie (19 %), l’Allemagne (19 %), la France (16 %), l’Espagne (13 %) et la Belgique (8 %). L’Europe est ainsi devenue la première cible mondiale des hacktivistes, en particulier ceux pro-russes. Par exemple, l’un des groupes d’hacktivistes prorusses les plus actifs a mené 6 600 attaques depuis début 2022, visant dans 96 % des cas des pays en Europe, selon le rapport. Evolution des tactiques employées Mais ce qui inquiète particulièrement les experts, c’est l’évolution des tactiques employées. Les hacktivistes ne se contentent plus de perturber des systèmes informatiques, ils mènent désormais des "attaques cognitives" visa...

Neutralité du Net : l’UE est-elle en train d’opérer un revirement ?

Par  Patrick Maillé , IMT Atlantique – Institut Mines-Télécom ; Annie Blandin-Obernesser , IMT Atlantique – Institut Mines-Télécom et Bruno Tuffin , Inria À la fin de ce premier trimestre de 2022, la Commission européenne, via son commissaire chargé du marché intérieur Thierry Breton (également ancien PDG de France Télécom de 2002 à 2005 et de Atos, leader européen du cloud, de 2009 à 2019) annonce d’ici la fin de l’année une initiative pour que les grandes plates-formes de contenu numérique participent au coût de l’infrastructure des réseaux de communication. Sont visées en particulier les quelques plates-formes qui occupent cumulativement plus de 50 % de la bande passante mondiale. Il est même question de faire de ce projet un des principaux chantiers de l’espace numérique, à la suite du Digital Markets Act (DMA) et du Digital Services Act . Sous couvert d’équité en matière de financement des investissements, cette déclaration semble en tout cas remettre en ...

Pourquoi prenons-nous parfois les robots pour des humains ?

  Les robots « Spot » de Boston Dynamics et « Nao » de SoftBank Robotics sont très différents: l'un humanoïde, l'autre non. JJxFile et Xavier Caré, Wikimedia Commons , CC BY-SA Par  Nicolas Spatola , Sciences Po Regardez ces deux images. Quel est le robot qui vous paraît le plus intelligent ? Le plus sociable ? Le plus chaleureux ? Le plus conscient de son environnement ? Dans la majorité des cas, les gens choisissent le second robot. Pourtant, dans les deux cas, nous évaluons un ensemble de composants électroniques et mécaniques. Alors, pourquoi distinguons-nous ces deux robots ? Parce que, dans certaines conditions, nous avons tendance à attribuer des caractéristiques humaines à des non-humains, comme la sociabilité ou l’intelligence. C’est l’anthropomorphisme. Anthropomorphiser des robots peut produire des comportements surprenants. Par exemple, lors d’un essai d’un robot militaire américain c...

Les zones grises de l’exploitation des ressources sur la Lune, et les pistes pour en sortir

  Revendiquer un territoire dans l'espace est illégal selon les lois internationales. NASA/Neil Armstrong Par  Michelle L.D. Hanlon , University of Mississippi Cela fait 50 ans que l’homme n’est pas allé sur la Lune, et même les robots y vont peu. Mais le satellite naturel de la Terre est sur le point d’être envahi. Au moins six pays et une multitude d’entreprises privées ont annoncé publiquement plus de 250 missions vers la Lune , qui auront lieu au cours de la prochaine décennie. Nombre de ces missions prévoient des bases lunaires permanentes et ambitionnent d’évaluer et de commencer à utiliser les ressources naturelles de la Lune. À court terme, les ressources seraient utilisées pour les missions lunaires, mais à long terme, la Lune et ses ressources seront essentielles aux missions vers les autres trésors du système solaire. Ces nobles ambitions se heurtent à une question juridique imminente. Sur Terre, la possession et la propriété ...

Retour des humains sur la Lune : Artemis, figure de proue d’une compétition globale

Qui compte aller sur la Lune, et pourquoi? NASA Par  Florian Vidal , Université Paris Cité et José Halloy , Université Paris Cité Dans un exercice d’uchronie, la série produite par Apple For All Mankind (2019) imagine un monde où l’Union soviétique aurait été, pendant la guerre froide, la première puissance au monde à envoyer un homme sur la Lune. S’ensuit l’installation de deux bases lunaires par les deux superpuissances rivales, dans une compétition effrénée. Cette production intervient au moment où plusieurs puissances se sont engagées dans une nouvelle course pour la conquête de la Lune. En 2019, cinquante ans après la mission Apollo 11 qui vit les premiers hommes se poser sur la Lune, les États-Unis en effet ont annoncé leur intention d’y retourner en 2024. À l’ère du New Space , cette nouvelle ambition spatiale reflète non seulement une compétition géostratégique plus intense, marquée notamment par la montée en puissance de la Ch...

Retour de l’Homme sur la Lune : les étonnantes expériences de la mission Artemis

L’engouement ne sera pas aussi planétaire que lorsque l’Homme posa pour la première fois son pied sur la Lune le 21 juillet 1969, mais ce lundi 29 août, avec le décollage de la fusée surpuissante SLS de la mission Artemis depuis le complexe de lancement 39B du centre spatial Kennedy, en Floride, le monde assistera bien à la première étape pour le retour de l’Homme sur la Lune, prévu en 2025. En attendant, la Nasa va préparer cette échéance avec une première mission de 42 jours à vide, c’est-à-dire sans équipage. Sans équipage mais pas sans rien à bord. Car à l’intérieur du vaisseau Orion qu’emporte la fusée et qui mettra plusieurs jours à atteindre la Lune, on trouvera de drôles de passagers : un mannequin baptisé Moonikin Campos, installé dans le siège du commandant et vêtu de la nouvelle combinaison de la Nasa. Il enregistrera l’accélération et les vibrations subies. Également à bord, deux bustes de femmes, nommés Helga et Zohar, et composés de matériaux imitant les os ou même les or...

Que signifie la protection des données à l’heure de l’hypercroissance des objets connectés ?

Par Jean-Pierre Boushira, VP South, Benelux & Nordics, Veritas La protection de données est un enjeu majeur, que ce soit en Europe ou plus généralement dans le monde. Même si le Conseil de l’Europe créa, en 2017, la journée mondiale dédiée à cette thématique, le monde des données et de l’IT ont largement évolué. Et pour cause ! À cette époque, l'informatique dématérialisée faisait tout juste son apparition et beaucoup ne l’ont d’ailleurs pas remarqué. Nous nous sommes davantage tournés vers les nouveaux iPhone ou BlackBerry, qui venaient remplacer nos technologies PDA devenues obsolètes. En écho au développement fulgurant de ces nouveaux dispositifs, les données sont devenues de plus en plus centrales, jusqu’à faire partie intégrante de la vie de chaque individu. Les informations personnelles, par exemple, sont celles parmi les plus utilisées, notamment pour permettre d’identifier chacun des utilisateurs. Aujourd'hui, ces appareils connectés sont destinés à de nombreux type...

Facebook lance son métavers Horizons World en France

Fin octobre 2021, Mark Zuckerberg, PDG et fondateur de Facebook surprenait le monde en décidant de rebaptiser son groupe Meta. Un changement de nom qui intervenait après une succession de scandales sur l’utilisation des données des utilisateurs du réseau social, mais qui surtout marquait les ambitions du groupe dans le métavers, c’est-à-dire un univers numérique dans lequel, via un casque de réalité virtuelle, on peut interagir, acheter un appartement, jouer, commercer, etc. « Internet n’arrête pas d’évoluer. Nous sommes passés des PC fixes aux PC portables puis aux smartphones, du texte aux photos puis aux vidéos. Le métavers est la prochaine frontière », affirmait alors Mark Zuckerberg qui a lancé tout un débat sur le sujet des métavers et avivé les critiques. Puis plus rien… Jusqu’à ce mardi où Zuckerberg a annoncé dans un post Facebook le lancement en France et en Espagne d’Horizon Worlds. Les métavers : un marché qui vaut des milliards « J’ai hâte de voir les gens explorer et cons...

Tests ADN sur internet : un succès qui n'est pas sans risques

Jusqu’à présent ils étaient réservés aux scientifiques, au monde médical, aux spécialistes de la police ou de la gendarmerie technique et scientifique dans des enquêtes criminelles ou à la justice lorsqu’elle autorise des recherches en paternité. Mais les tests ADN sont aujourd’hui passés de l’exception à la banalisation puisque tout un chacun peut se procurer sur internet un kit de prélèvement auprès de sociétés étrangères qui se chargent de réaliser des tests en quelques semaines. Une kyrielle de sociétés Qu’elles s’appellent MyHeritage , EasyDNA , Igenea , FamilyTreeDNA qui peuvent livrer les résultats en France ou encore Ancestry , la très connue 23andme ou LivingDNA , toutes ces sociétés se proposent de réaliser différents types de tests ADN. Test ADN autosomique qui permet de découvrir son appartenance ethnique, test ADN mitochondrial (ADNm) qui permet d’identifier sa lignée matrilinéaire (maternelle) ou de retrouver des parents éloignés, tests ADN-Y qui travaillera sur la lign...

Cinéma : pourquoi les multiplexes doivent se réinventer

Par  Laurent Aléonard , Pôle Léonard de Vinci Dans un précédent article , nous avions esquissé deux scénarios pour le futur des salles de cinéma, confrontées en période post-Covid au dilemme de l’innovateur : quelles « innovations de rupture » pourraient faire revenir le public dans les salles sans pour autant dérégler leur modèle économique ? Notre hypothèse consistait à différencier le cas des multiplexes des circuits d’une part, de celui des exploitants indépendants d’autre part. L’étude que le CNC a présentée lors du dernier festival de Cannes ( Pourquoi les Français vont-ils moins souvent au cinéma , 23/05/22) confirme le besoin d’un « cinéma de proximité », lieu de convivialité et d’évènements autour du film. Mais certaines données et observations récentes indiquent que ce scénario, loin d’être spécifique à l’exploitation indépendante, pourrait aussi s’appliquer aux multiplexes. Un quart du public manque à l’appel Un quart du public manque ...

Plateformes de vidéo à la demande : l'embarras du choix vire au casse-tête

La télévision a été l’un des médias qui aura connu le plus de révolutions depuis sa création. L’arrivée de la couleur dans les années 70, celle de nouvelles chaînes privées ou à péage dans les années 80-90, la multiplication des chaînes avec la télévision numérique terrestre (TNT) dans les années 2000 et, désormais, l’envolée des plateformes de vidéo à la demande, gratuites ou payantes avec la généralisation des box internet, des téléviseurs connectés et de l’internet à haut débit. En quelques décennies, on est passé du téléspectateur passif, qui recevait un programme, à un téléspectateur actif, qui se fait son propre programme entre des émissions de chaînes traditionnelles disponibles en replay, des séries ou des films proposés par des plateformes comme Netflix, Salto, Disney+ ou Apple TV + qui, à coups d’algorithmes, sont capables de faire des recommandations personnalisées en fonction des goûts de l’utilisateur – chaque membre de la famille ayant son propre profil. Mieux, ce program...