Par Dominique Boullier , Sciences Po La puissance des plates-formes américaines telles que X, Amazon, Google ou Meta, désormais capables d’imposer leurs diktats aux États, est inédite à l’échelle de l’histoire. Récit d’une conquête fulgurante fondée sur une prédation généralisée. La remise en cause des grands réseaux sociaux atteint aujourd’hui un niveau jamais rencontré, souligné par les appels massifs à quitter X. Elle fait suite à l’expression par leurs leaders, lors la prise de fonctions de Donald Trump, de positions politiques extrémistes. Mais la confusion règne et il est difficile de comprendre les logiques à l’œuvre dans une telle effervescence, où certaines postures se contredisent elles-mêmes (par exemple, interdire TikTok puis l’autoriser). Essayons d’y voir clair autour de mises en perspective. Un enjeu de corruption du pouvoir politique comme point de départ Les grandes firmes de la tech se sont bousculées pour financer la campagne de Trump pu...
La loi Travail de Myriam El Khomri ne suscite pas que des débats politiques dans les couloirs du Palais Bourbon — où elle n’est pas attendue avant avril — ceux de la rue de Solférino ou ceux des centrales syndicales. Les partisans et les opposants à ce texte très controversé s’affrontent, en effet, aussi sur internet. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le débat est particulièrement vivant, contredisant tous ceux qui fustigent le manque d’engagement citoyen et le désintérêt pour la politique des Français. Dominique Reynié lance une contre-pétition pour la loi Le mouvement a été lancé vendredi dernier par la création de la pétition «Loi travail : non merci !» sur la plateforme spécialisée Change.org. Cette pétition, lancée par la militante féministe socialiste Caroline de Haas, a connu un succès fulgurant, dépassant vendredi 26 février à 20 heure les 663 000 signatures. Fait rarissime, la ministre du Travail Myriam El Khomri a répondu en publiant un texte sur la pla...