Accéder au contenu principal

Le leadership visionnaire : l’élément essentiel du succès dans le secteur de l’IT

  Par Antony Derbes, Président d’Open Lake Technology Dans le monde dynamique et en constante évolution de la technologie de l'information, le leadership joue un rôle crucial. Je suis convaincu que le bon leadership est la clé pour naviguer avec succès dans cet environnement complexe. Le secteur de l'IT est caractérisé par son rythme effréné, ses avancées rapides et ses défis sans cesse changeants. Dans un tel contexte, un leadership fort et visionnaire est essentiel pour guider les équipes vers le succès. Mais quels sont les éléments clés d'un bon leadership dans le domaine de la technologie ? Tout d'abord, un leader efficace dans le secteur de l'IT doit posséder une vision claire de l'avenir. Cette vision doit être à la fois ambitieuse et réalisable, guidant l'entreprise vers de nouveaux horizons tout en tenant compte des réalités du marché et des capacités de l'organisation. En tant que leaders, nous devons constamment anticiper les tendances, identif

Economie : la nouvelle donne de l'ubérisation



Alors que le conflit perdure entre les VTC et les taxis, le rapport du député socialiste Pascal Terrasse sur l'économie collaborative, remis lundi 8 février 2016, émet 19 propositions pour mieux encadrer les pratiques économiques et sociales de plateformes numériques qui bouleversent des pans entiers de l'économie.

La lutte des taxis contre la concurrence des VTC, les véhicules de transport avec chauffeurs affiliés à des géants numériques comme Uber ; le combat des petits hôteliers face aux plateformes multinationales de réservations d'hôtels comme Booking ou d'appartements comme AirBnB ; l'engouement pour le covoiturage pour tous de Blablacar ; ou encore le retour au rôle originel des banques avec des start-up comme Payname. Autant d'exemples très divers d'une économie collaborative ou du partage en plein essor, qui bouleverse des pans entiers de l'économie traditionnelle, contrainte pour survivre de revoir ses modèles parfois centenaires. Peut-on résister à ces nouvelles pratiques «disruptives» qui, par leur ampleur et leur nombre font, d'évidence, penser à l'avènement d'une quatrième révolution industrielle ? Une révolution qui s'appellerait «ubérisation», un terme trouvé par le publicitaire Maurice Lévy en décembre 2014 et qui mêle tout à la fois la crainte de voir détruire des centaines d'emplois de «l'ancienne» économie et l'enthousiasme de voir se créer de nouveaux services qui simplifient la vie de tous les jours et redonnent espoir à tous ceux qui n'avaient jusqu'alors pas d'emploi.

«Pas une zone de non-droit»

Mais comme toute révolution industrielle, les changements majeurs ne se font pas sans heurts. Dès lors, il appartient aux pouvoirs publics d'introduire des mécanismes de régulation et de contrôle, surtout quand les plus gros acteurs sont des multinationales qui ont fait de l'optimisation fiscale un art. C'est tout le sens du rapport qu'a remis lundi 8 février 2016 au Premier ministre le député socialiste de l'Ardèche Pascal Terrasse. Le parlementaire, qui a émis 19 propositions concrètes, conteste d'ailleurs l'utilisation à outrance du terme «ubérisation.» «Ma conviction est que l'économie collaborative ce n'est pas l'ubérisation. La confusion tient au fait que sous la même étiquette d'économie collaborative, on a rangé, se sont rangées, plusieurs plateformes numériques qui, si elles renouvellent la manière de produire ou d'échanger, continuent de s'inscrire dans des formes traditionnelles de capitalisme. Pour revenir à ce que ces initiatives ont de spécifique, y compris dans leur dimension historique de solidarité, c'est au consommateur, à l'internaute de distinguer celles qui incarnent véritablement l'idéal d'un nouveau modèle de société», expose le député.

Un débat qui touche toute l'Europe

«L'économie collaborative devient une alternative crédible à un modèle de consommation qui s'essouffle (mais elle) n'est pas une zone de non droit», poursuit-il. Et d'estimer que pour tenir ses promesses, l'économie collaborative doit elle-même prendre ses responsabilités : c'est pour cela qu'(il) demande que son succès ne soit pas seulement le résultat d'une stratégie de contournement des règles, qu'elle s'engage à accompagner professionnellement les travailleurs qui la font vivre.»

Car au-delà des nouveaux modes de consommation qu'elle induit, l'économie collaborative invite à repenser la notion de salariat et la protection dont doivent bénéficier les travailleurs indépendants liés aux plateformes.

Protéger le salarié plus que son emploi

Dans une Europe marquée par le chômage, le débat d'une régulation des plateformes – dont les plus importantes sont américaines – reste sensible. Entre le Parlement européen, la Commission et les États membres, les positions divergent. Car le plus difficile reste de trouver un point d'équilibre entre l'accompagnement de l'innovation, la création de nouveaux emplois pérennes et socialement protégés ; et le respect du droit. «Plus que jamais, il faudra protéger le salarié, pas son emploi», estime ainsi le Toulousain Jean Tirole, prix Nobel d'Économie, qui reste optimiste. La France, selon lui, «a le capital humain pour être un acteur important de la nouvelle économie.»

Les propositions pour réguler et encadrer


Pour que les transformations induites par l'économie collaborative portent leurs fruits, «la France doit rester pionnière», estime le député Pascal Terrasse. C'est pourquoi il faut former les compétences et les talents de demain, notamment en informatique. Il faut aussi avoir une vision internationale de ces sujets : éviter de créer en France des barrières qui n'existeraient pas ailleurs», poursuit le parlementaire qui souhaite que l'on dépasse les inquiétudes. «L'économie collaborative est un sujet qui intéresse mais qui, par crainte ou incompréhension, a pu susciter des réactions épidermiques. Il faut dépassionner ces débats, parce que la transformation numérique s'impose à nous, sans renoncer aux exigences que l'on peut avoir face à la promesse d'une société plus humaine.»

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Comment les machines succombent à la chaleur, des voitures aux ordinateurs

  La chaleur extrême peut affecter le fonctionnement des machines, et le fait que de nombreuses machines dégagent de la chaleur n’arrange pas les choses. Afif Ramdhasuma/Unsplash , CC BY-SA Par  Srinivas Garimella , Georgia Institute of Technology et Matthew T. Hughes , Massachusetts Institute of Technology (MIT) Les humains ne sont pas les seuls à devoir rester au frais, en cette fin d’été marquée par les records de chaleur . De nombreuses machines, allant des téléphones portables aux voitures et avions, en passant par les serveurs et ordinateurs des data center , perdent ainsi en efficacité et se dégradent plus rapidement en cas de chaleur extrême . Les machines génèrent de plus leur propre chaleur, ce qui augmente encore la température ambiante autour d’elles. Nous sommes chercheurs en ingénierie et nous étudions comment les dispositifs mécaniques, électriques et électroniques sont affectés par la chaleur, et s’il est possible de r

De quoi l’inclusion numérique est-elle le nom ?

Les professionnels de l'inclusion numérique ont pour leitmotiv la transmission de savoirs, de savoir-faire et de compétences en lien avec la culture numérique. Pexels , CC BY-NC Par  Matthieu Demory , Aix-Marseille Université (AMU) Dans le cadre du Conseil National de la Refondation , le gouvernement français a proposé au printemps 2023 une feuille de route pour l’inclusion numérique intitulée « France Numérique Ensemble » . Ce programme, structuré autour de 15 engagements se veut opérationnel jusqu’en 2027. Il conduit les acteurs de terrain de l’inclusion numérique, notamment les Hubs territoriaux pour un numérique inclusif (les structures intermédiaires ayant pour objectif la mise en relation de l’État avec les structures locales), à se rapprocher des préfectures, des conseils départementaux et régionaux, afin de mettre en place des feuilles de route territoriales. Ces documents permettront d’organiser une gouvernance locale et dé

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl

Ce que les enfants comprennent du monde numérique

  Par  Cédric Fluckiger , Université de Lille et Isabelle Vandevelde , Université de Lille Depuis la rentrée 2016 , il est prévu que l’école primaire et le collège assurent un enseignement de l’informatique. Cela peut sembler paradoxal : tous les enfants ne sont-ils pas déjà confrontés à des outils numériques, dans leurs loisirs, des jeux vidéos aux tablettes, et, dans une moindre mesure, dans leur vie d’élève, depuis le développement des tableaux numériques interactifs et espaces numériques de travail ? Le paradoxe n’est en réalité qu’apparent. Si perdure l’image de « natifs numériques », nés dans un monde connecté et donc particulièrement à l’aise avec ces technologies, les chercheurs ont montré depuis longtemps que le simple usage d’outils informatisés n’entraîne pas nécessairement une compréhension de ce qui se passe derrière l’écran. Cela est d’autant plus vrai que l’évolution des outils numériques, rendant leur utilisation intuitive, a conduit à masquer les processus in