Par Alexis Lévrier , Sorbonne Université Grand chantier voulu par Emmanuel Macron, les États généraux de l’information ont mobilisé 22 assemblées citoyennes, 174 auditions, des dizaines de contributions écrites, et ce, pendant 9 mois de travaux. Leurs préconisations ont été remises au président de la République, jeudi 12 septembre. Répondent-elles à « l’urgence démocratique », alors que le journalisme et le droit à l’information sont menacés ? Entretien avec le chercheur Alexis Lévrier. Comment avez-vous reçu les conclusions de ces États généraux de l’information voulus par Emmanuel Macron ? Il s’agit d’une immense déception. Concernant les médias, la seule promesse de campagne du candidat Macron, c’était ces États généraux de l’information (EGI). Ils ont été lancés d’une manière très solennelle, puis de nombreux intervenants de qualité ont participé aux groupes de travail. Le rapport pointe justement une urgence démocratique à protéger et à développer le droit à l’
La bataille entre les géants du web, et notamment Google, et les éditeurs de presse sur la rémunération des articles de ces derniers, vient de prendre une nouvelle tournure : une alliance forte entre Français et Allemands à l’heure où les plateformes tentent de diviser le front uni des éditeurs. Assurer la juste rémunération des éditeurs Les éditeurs français et allemands viennent, en effet, de créer une nouvelle société de gestion collective pour assurer conjointement la négociation, la perception et la répartition du droit voisin crée par la directive sur le droit d’auteur. Il y a un an, la France était le premier pays à transposer cette directive européenne de 2019 sur le droit d’auteur avec la loi du 24 juillet 2019 qui accorde aux éditeurs un droit spécifique pour la reprise de leurs publications par les plateformes numériques. «L’enjeu de ce nouveau droit est d’assurer une rémunération de la part des plateformes pour leur utilisation des publications de presse, afin que la valeu