Par Alexis Lévrier , Sorbonne Université Grand chantier voulu par Emmanuel Macron, les États généraux de l’information ont mobilisé 22 assemblées citoyennes, 174 auditions, des dizaines de contributions écrites, et ce, pendant 9 mois de travaux. Leurs préconisations ont été remises au président de la République, jeudi 12 septembre. Répondent-elles à « l’urgence démocratique », alors que le journalisme et le droit à l’information sont menacés ? Entretien avec le chercheur Alexis Lévrier. Comment avez-vous reçu les conclusions de ces États généraux de l’information voulus par Emmanuel Macron ? Il s’agit d’une immense déception. Concernant les médias, la seule promesse de campagne du candidat Macron, c’était ces États généraux de l’information (EGI). Ils ont été lancés d’une manière très solennelle, puis de nombreux intervenants de qualité ont participé aux groupes de travail. Le rapport pointe justement une urgence démocratique à protéger et à développer le droit à l’
Bertrand Monthubert est président d’Occitanie Data et conseiller régional d’Occitanie, ancien président de l’université Toulouse III Paul-Sabatier. A la veille du débat à l'Assemblée nationale sur l'application de traçage StopCovid, il apporte son éclairage sur les enjeux et ses propositions. Ce mardi l’Assemblée nationale débat et vote sur la future application de traçage des malades StopCovid. Comprenez-vous la vivacité du débat et les inquiétudes qu’elle a suscitées ? Bertrand Monthubert - Je le comprends parfaitement parce que cela vient étayer ce qu’on dit depuis deux ans qui était le constat suivant : on ne bénéficie pas d’un réel cadre de confiance pour le développement des usages des données. Et cela est un véritable handicap parce que cela conduit à faire des choses parfois négative – et on a vu dans le monde un certain nombre de scandales comme Cambridge Analytica – et à l’inverse pour ceux qui essaient d’agir de manière responsable, il leur manque une forme de