Accéder au contenu principal

Sur Internet, des adolescents confrontés de plus en plus jeunes à des images pornographiques

Par  Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

La vidéoconférence en plein boom aiguise l’appétit des cyberpirates

zoom


Depuis le début du confinement le 17 mars dernier, de nombreuses entreprises ont suivi les recommandations du gouvernement et mis en télétravail le maximum de leurs salariés en fonction des possibilités.

Facilité par la loi depuis 2016, le télétravail a donc connu avec le confinement une spectaculaire explosion de son usage, notamment la vidéoconférence, ce qui n’est pas sans risques concernant la sécurité informatique.

Les cyberpirates sont à l’affût pour essayer de capter des données auprès de salariés qui auraient mal sécurisé leur ordinateur chez eux ou en profitant de failles de sécurité dans les nouveaux outils utilisés par les télétravailleurs. Ainsi le service de vidéoconférence Zoom, qui a multiplié par dix le nombre de ses membres, a été ciblé par des hackers : les comptes de plus de 530 000 utilisateurs sont à vendre sur le "dark web". Les données proposées contiennent non seulement les e-mails et mots de passe, mais aussi les adresses URL de réunion personnelle et les codes d’administration…

"L’augmentation soudaine du nombre d’employés, d’étudiants, d’enseignants et de nombreux autres professionnels travaillant à domicile entraîne une hausse considérable de la demande de vidéoconférences, d’outils de collaboration en ligne et de systèmes de messagerie instantanée. Cela ne dispense pas de comprendre la sécurité intégrée et la nécessité de contrôler le déroulement de la vidéoconférence en utilisant les fonctionnalités disponibles", rappelle Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité chez Eset France, qui donne quelques conseils pour des vidéoconférences plus sereines.

Des conseils pratiques

Premier conseil, contrôlez l’accès à vos réunions. "La plupart des plateformes de vidéoconférence permettent la création de groupes d’utilisateurs ou la possibilité de restreindre l’accès par domaine internet, de sorte que seuls les utilisateurs disposant d’une adresse électronique de votre entreprise puissent se joindre à l’appel. Sinon, n’autorisez que les participants qui sont invités en ajoutant leur adresse électronique à l’invitation lors de la programmation de l’appel", conseille Benoît Grunemwald.

Second point, attention à l’échange de fichiers durant une vidéoconférence. "Assurez-vous que le trafic est chiffré. Si des transferts de fichiers sont nécessaires, envisagez de limiter les types de fichiers qui peuvent être envoyés. Vous devriez par exemple interdire le transfert de fichiers exécutables (tels que les fichiers .exe)." Dans le même ordre d’idée, il faut "limiter la possibilité de partage d’écran à l’hôte ou à une personne sélectionnée par l’hôte. Cela permet d’éviter que quelqu’un ne partage le contenu par erreur. Lors du partage d’écran, ne partagez que l’application nécessaire, et non l’ensemble du bureau. Même une icône ou le nom d’un fichier sur un bureau peut révéler des informations sensibles sur l’entreprise." Enfin, en préalable à l’utilisation de tout service, il faut vérifier la politique de confidentialité du service que l’on utilise. "Lors du télétravail il est primordial de rappeler aux salariés, ou toutes personnes utilisant le numérique, que La protection des données personnelles et d’entreprise doit être considérée à long terme", estime Benoît Grunemwald.

Deskeo, premier opérateur de bureaux flexibles en France, a voulu savoir comment les Français réagiront après le confinement et s’ils étaient disposés à faire plus ou moins de télétravail. La réponse est oui puisque 62 % d’entre eux souhaitent faire plus de télétravail après le confinement.

Les raisons principales sont d’abord l’envie de gagner du temps dans les transports (38 %), puis pouvoir travailler au calme (27 %) et s’organiser plus librement (19 %).

Près d’1 Français sur 2 (45 %) redoute en revanche que son employeur s’y oppose par culture du présentéisme (43 %) ou manque de confiance (17 %). Autant dire que pour les services des ressources humaines, s’ouvrir au télétravail est une réelle opportunité pour les entreprises… et s’y opposer une vraie menace !

Enfin, selon Deskeo, pour pouvoir davantage télétravailler, 79 % des sondés sont même prêts à sacrifier leur bureau attitré pour plus de home office.

Seul défaut du télétravail : 43 % des Français regrettent l’émulation collective du bureau.

Cybersécurité : une formation gratuite aux bons gestes
Plus qu’une sensibilisation aux bons réflexes, seule une formation personnalisée permet de réduire significativement l’exposition de l’entreprise au risque cyber. Capitalisant sur une formation déployée avec succès chez Bureau Veritas, Groupama ou encore Webhelp Payment Services, Woonoz a confié à Inquest l’actualisation du contenu au contexte de confinement pour un parcours parfaitement adapté aux besoins des équipes et des employeurs. Cette proposition est un complément efficace aux ressources mises à disposition sur le portail cybermalveillance.gouv.fr et le contenu de la formation est bien sûr conforme aux recommandations publiques.
Le parcours en ligne, d’une durée moyenne de 45 minutes, est accessible gratuitement pour les entreprises, collectivités, services de l’État et associations sur simple demande via le formulaire en ligne : www.woonoz.com/solidarite-cybersecurite/

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...

D’IBM à OpenAI : 50 ans de stratégies gagnantes (et ratées) chez Microsoft

  Paul Allen et Bill Gates en 1970 à Lakeside School (Seattle). Microsoft naîtra cinq ans plus tard. Auteur inconnu/Wikimedia Par  Frédéric Fréry , ESCP Business School Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs. Cette semaine, Microsoft fête ses 50 ans. Cet article a été écrit sur Microsoft Word, à partir d’un ordinateur équipé de Microsoft Windows, et il sera vraisemblablement publié sur des plateformes hébergées par Microsoft Azure, notamment LinkedIn, une filiale de Microsoft qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. C’est dire l’influence de cette entreprise qui, en 2024, a dégagé un bénéfice net de 88 milliards de dollars po...