Par Dominique Boullier , Sciences Po La puissance des plates-formes américaines telles que X, Amazon, Google ou Meta, désormais capables d’imposer leurs diktats aux États, est inédite à l’échelle de l’histoire. Récit d’une conquête fulgurante fondée sur une prédation généralisée. La remise en cause des grands réseaux sociaux atteint aujourd’hui un niveau jamais rencontré, souligné par les appels massifs à quitter X. Elle fait suite à l’expression par leurs leaders, lors la prise de fonctions de Donald Trump, de positions politiques extrémistes. Mais la confusion règne et il est difficile de comprendre les logiques à l’œuvre dans une telle effervescence, où certaines postures se contredisent elles-mêmes (par exemple, interdire TikTok puis l’autoriser). Essayons d’y voir clair autour de mises en perspective. Un enjeu de corruption du pouvoir politique comme point de départ Les grandes firmes de la tech se sont bousculées pour financer la campagne de Trump pu...
La guerre des moteurs de recherches sur internet reprend de plus belle. Largement distancé par Google qui truste 64,2% du marché mondial (beaucoup plus en France), Microsoft veut continuer d'y croire et a annoncé le lancement de Bing , son nouveau moteur de recherches qui sera disponible lundi, et qui va bénéficier d'une campagne publicitaire de plus de 100 millions de dollars. Avec Bing, qui est l'aboutissement du projet "Kumo" et qui remplacera à terme l'actuel moteur Live Search, Microsoft veut "casser les habitudes des internautes" en proposant un moteur "d'aide à la décision." Selon le géant de Redmond, les recherches telles que nous les faisons actuellement peuvent être améliorées. D'ailleurs 15% d'entre elles, selon Microsoft, sont abandonnées faute d'avoir pu trouver la bonne réponse. Bing met en jeu de nouveaux algorithme de recherches, pas mal d'innovations et aussi des reprises de ce qui se fait chez la concu...