Les cybercriminels agissent en bandes très organisées, et surtout très modulables. Dan Asaki, Unsplash , CC BY Par Jean-Yves Marion , Université de Lorraine Europol vient d’ annoncer le démantèlement d’un groupe de rançongiciels en Ukraine . Dans leur forme la plus basique, ces cyberattaques bloquent les systèmes informatiques et exfiltrent les données de la victime, promettant de les restituer contre rançon. Ainsi, en août 2022, une cyberattaque attribuée au rançongiciel LockBit a paralysé le centre hospitalier sud-francilien en exfiltrant 11 Gigaoctets de données de patients et d’employés. L’hôpital a dû fonctionner en « mode dégradé » pendant plusieurs mois, avec les dossiers médicaux inaccessibles et des appareils de soin inutilisables. En juillet 2023, c’est le port de Nagoya, l’un des plus importants du Japon, qui a été obligé de s’arrêter pendant deux jours à cause d’un rançongiciel. De l’exfiltration des données à leur revente sur des marc
Pas une révolution mais une évolution. Telle est l’analyse partagée par les acteurs du monde informatique sur Windows Vista, le nouveau système d’exploitation que Microsoft lance en grande pompe aujourd’hui. On est loin, en effet, de la révolution constituée par la commercialisation, il y a presque six ans, de Windows XP, utilisé par 87 % des PC selon le cabinet OneStat. L’actuel système avait inauguré de réelles fonctions multimédia et une stabilité attendue depuis le premier Windows créé en 1985. Malgré cela, Microsoft mise beaucoup sur son nouveau bébé qui a coûté à la firme de Bill Gates rien moins que 6 milliards de dollars et cinq années de développement impliquant 2000 personnes. C’est que pour Microsoft, les logiciels Windows représentent environ 30 % de son chiffre d’affaires (13 milliards de dollars) et les deux tiers de son bénéfice d’exploitation (10 milliards). Un enjeu crucial donc pour l’entreprise de Redmond, mais aussi pour toute l’industrie informatique qui espère un