En annonçant le plan national « Osez l’IA » ce 1er juillet, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a pas déclenché une révolution, mais acté une inflexion majeure : celle du passage à l’échelle. La France s’était dotée, dès 2018, d’une stratégie nationale ambitieuse issue du rapport Villani, posant les bases d’un écosystème de recherche performant, d’un financement public structurant et d’une régulation éthique. Une décennie plus tard, avec 1 000 start-up dans le domaine, un supercalculateur de pointe (Jean Zay) et des leaders comme Mistral AI, le socle est posé. Mais l’adoption reste lacunaire. En 2025, seules 13 % des PME utilisent réellement une solution IA. Le plan « Osez l’IA » veut inverser cette tendance. Ce plan s’inscrit dans le sillage de France 2030, qui a déjà engagé plus de 2,5 milliards d’euros pour soutenir l’intelligence artificielle. Il s’appuie également sur les enseignements du rapport de Bpifrance Le Lab (« L’IA dans les PM...
Pas une révolution mais une évolution. Telle est l’analyse partagée par les acteurs du monde informatique sur Windows Vista, le nouveau système d’exploitation que Microsoft lance en grande pompe aujourd’hui. On est loin, en effet, de la révolution constituée par la commercialisation, il y a presque six ans, de Windows XP, utilisé par 87 % des PC selon le cabinet OneStat. L’actuel système avait inauguré de réelles fonctions multimédia et une stabilité attendue depuis le premier Windows créé en 1985. Malgré cela, Microsoft mise beaucoup sur son nouveau bébé qui a coûté à la firme de Bill Gates rien moins que 6 milliards de dollars et cinq années de développement impliquant 2000 personnes. C’est que pour Microsoft, les logiciels Windows représentent environ 30 % de son chiffre d’affaires (13 milliards de dollars) et les deux tiers de son bénéfice d’exploitation (10 milliards). Un enjeu crucial donc pour l’entreprise de Redmond, mais aussi pour toute l’industrie informatique qui espère un ...